Ce vendredi 6 décembre 2024, l’Université de Lomé (UL) a accueilli une conférence hybride majeure. Elle était organisée par le Centre Régional des Nations Unies pour la Paix et le désarmement en Afrique (UNREC), en partenariat avec l’Institut d’Études Stratégiques (IES).
Cette conférence a porté sur le thème : « l’engagement des jeunes et des femmes dans la mise en œuvre du Programme d’Action des Nations Unies sur les Armes Légères et de Petit Calibre (ALPC) ». Elle vise à sensibiliser la jeunesse et à promouvoir des stratégies de désarmement inclusives et durables.
Enjeux de la prolifération des ALPC en Afrique
Le continent africain est confronté à une escalade des conflits alimentés par la prolifération des armes légères et de petit calibre. Ces armes, souvent issues de stocks militaires détournés ou du commerce illicite, nourrissent des phénomènes tels que le terrorisme, l’insécurité intercommunautaire, et le banditisme. Ces réalités exacerbent l’instabilité des États, aggravent les conditions humanitaires et freinent le développement économique.
L’avancée de la violence armée sur le continent, souligne l’urgence de renforcer les initiatives de désarmement. Pourtant, les jeunes, qui représentent la majorité démographique en Afrique, demeurent insuffisamment informés et impliqués dans ces efforts. Intégrer leur perspective et celle des femmes, est essentiel pour garantir des stratégies de désarmement à la fois inclusives et efficaces.
Objectifs et ambitions de la conférence
Cette conférence vise à : sensibiliser les jeunes et les femmes sur les enjeux liés aux armes légères et de petit calibre, ainsi qu’aux impacts dévastateurs de leur prolifération sur les communautés ; encourager leur participation active dans les discussions et les initiatives de désarmement ; fournir des outils pratiques pour intégrer leurs perspectives dans les plans d’action nationaux et les stratégies internationales ; former une génération de leaders capables de plaider pour des mesures de désarmement efficaces au sein de leurs communautés.
Appel à l’action collective
La deuxième Vice-Présidente de l’Université de Lomé, le Professeur Kafui Kpegba, dans son allocution, a rappelé l’importance pour l’Université de Lomé, première université publique du Togo, de collaborer avec des institutions comme l’UNREC pour contribuer aux grands enjeux de paix et de sécurité : « Investir dans la jeunesse estudiantine reste le meilleur mode d’action pour préparer les leaders de demain. Cette jeunesse, qui animera les débats sociaux et politiques de notre pays, doit être armée de connaissances et de compétences pour relever les défis liés à la prolifération des armes légères et aux violences extrêmes. »
Le représentant du ministre de la Sécurité et de la Protection Civile a également souligné l’importance d’impliquer les jeunes dans cette bataille : « C’est un plaisir de voir les étudiants associés aux sujets de paix et de sécurité. Associer la jeunesse à cette problématique mérite d’être remercié c’est pourquoi je remercie l’UNREC »
L’inclusion de la femme dans le processus de désarmement
D’après Ekue Folly GADA, Directeur de l’institut d’étude stratégique de l’UL. « La femme est devenue un acteur important dans la circulation de l’information. Elle devient donc une cible de la sensibilisation liée à la question de désarmement. Les femmes sont inclues également à titre de constructeur de foyer, de famille, de société. Donc ne peut pas exclure la femme. »
Des discussions riches et inclusives
Le programme de la conférence a alterné entre présentations, panels de discussion et ateliers interactifs. Plusieurs experts, membres de la société civile, étudiants et représentants institutionnels ont pris la parole.
Programmes à venir
Des sensibilisations ainsi que d’autres initiatives sont prises pour lutter contre le problème d’extrémisme. Un programme de manuels didactiques seront bientôt mis à la disposition de tous les citoyens. « Ces manuels seront publiés dans les Institutions d’étude supérieurs et même les lycées avec l’aide des ministères de l’éducation publique, de l’éducation nationale et de la recherche supérieure, et l’université de Kara aussi. » a souligné Ekue folly GADA.
Avec un tel élan, l’Afrique peut espérer une génération de jeunes leaders déterminés à bâtir un continent où la paix et la sécurité priment sur la violence armée.