Un atelier de formation sur l’inventaire et la cartographie des ‘’Sikien’’ est organisé du 21 au 25 septembre à Nadoba, localité située à environ 30 km à l’est de Kantè.
Dans la mise en œuvre du projet « Amélioration de l’état de conservation du site du patrimoine mondial Koutammakou, le pays des Batammariba », l’Ecole du patrimoine africain (Epa) et le ministère du Tourisme ont initié ledit atelier de formation sur l’inventaire et la cartographie des « Sikien » à Nadoba.
En partenariat avec le ministère togolais de la Culture, du Tourisme et des Loisirs et de l’ONG »CRAterre » grâce à l’appui technique et financier du gouvernement norvégien et de l’Unesco, l’Ecole du Patrimoine Africain (Epa) renforce les compétences en techniques d’inventaire et de cartographie d’une vingtaine de participants issus des communautés vivant sur le territoire Koutammakou, apprend l’Agence togolaise de presse (Atop).
Cinq jour de formation permettront de doter le service de conservation du site Koutammakou d’une base de données de l’inventaire actualisé des « Sikien », ces remarquables habitations à tourelle construites en terre crue et communément appelées « tata Temberma », des attributs contribuant à la valeur universelle exceptionnelle ainsi que des éléments de cartographie définissant les limites et la zone tampon dudit site.
En effet, à la suite de l’effondrement de plusieurs ‘’Sikien » survenu pendant la saison des pluies de 2018, une mission d’urgence a été organisée par l’Unesco du 19 au 24 octobre sur le site afin d’évaluer les dégâts occasionnés tout en proposant un plan d’intervention.
Le projet vise à soutenir la mise en œuvre de stratégies efficaces pour la préservation du site Koutammakou conformément à la décision 43 COM 7B.112 adoptée en 2019 à la 43è session du Comité du patrimoine mondial et aux recommandations de la mission d’urgence d’octobre 2018. Il entend également contribuer à l’autonomisation des communautés locales dans la gestion du site.
Tidjougouna Lucie, directrice du patrimoine culturel, au nom du ministre en charge de la Culture, a salué les efforts du gouvernement et cette initiative de l’Epa qui va dans le sens de la revalorisation des biens culturels du pays et particulièrement le site Koutammakou.
Le site Koutammakou, paysage culturel vivant occupé par le peuple Ottammari, est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco en 2004 et couvre approximativement 50.000 hectares en bordant la frontière du Bénin sur 15 km.
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