Source de vitalité pour l’économie nationale, la façade maritime dont hérite le Togo regorge d’un potentiel important. Façonnant la diversité et la richesse de l’économie bleue, ce secteur prometteur inclut la pêche, l’aquaculture, le transport maritime et le tourisme côtier. Mais à côté de tous ces atouts, figurent des défis dont la surexploitation des ressources, la pollution et un déficit de gouvernance. Conscient de ces enjeux, le Togo en concert avec la Commission économique pour l’Afrique (CEA), a tenu une formation sur le Blue economy valuation toolkit (BEVTK).
Pilotée par le Haut Conseil pour la mer et l’Institut africain de développement économique et de planification (IDEP), cette formation vise à accompagner le Togo afin d’intégrer l’économie bleue dans sa politique de développement durable. L’accent est mis sur une exploitation responsable et judicieuse des ressources marines afin d’assurer une rentabilité à long terme tout en préservant ces ressources pour les générations futures. Pour ce faire, le Blue economy valuation toolkit (BEVTK) est mis à profit.
Outil révolutionnaire pour évaluer de manière précise les richesses des ressources marines, le Blue economy valuation toolkit (BEVTK) va permettre aux participants à cette formation de jouer un rôle de contrôle plus salvateur. Cette initiative ambitieuse a pour but de former et de fournir aux acteurs locaux les compétences nécessaires pour quantifier les divers avantages offerts par l’économie bleue, tout en estimant les coûts et les bénéfices associés à leur exploitation. Cette démarche novatrice vise à encourager une gestion durable des ressources maritimes et à orienter les décisions vers des choix éclairés, favorisant ainsi le développement économique et la préservation de l’environnement.
Pour Philippe Lallemand, consultant et formateur principal, cet outil est un levier qui permet aux Etats de renforcer les bases du développement durable dans le secteur maritime. « Le Blue economy valuation toolkit utilisé principalement en Afrique de l’Est, est introduit pour la première fois en Afrique de l’Ouest. La formation vise à sensibiliser les participants aux enjeux de l’économie bleue, qui ne concerne pas uniquement les océans, mais aussi les zones fluviales, l’irrigation (comme la culture du riz), et la production d’hydroélectricité. L’objectif est d’aider les participants à comprendre l’importance des écosystèmes et des services qu’ils rendent, tels que l’absorption du carbone ou la protection des zones de reproduction des espèces, pour une meilleure évaluation et valorisation de ces ressources », a-t-il indiqué. « Cet atelier de formation s’inscrit parfaitement dans l’esprit du Pacte pour l’Avenir, adopté récemment par les Nations unies, qui place la durabilité environnementale et la résilience économique au cœur de ses priorités », a ajouté la représentante résidente du PNUD au Togo, Binta Sanneh.
Offrant des opportunités alléchantes pour stimuler la croissance économique, créer des emplois et préserver l’environnement, l’économie bleue fait l’objet d’une attention particulière du gouvernement. En initiant le processus de développement de cette économie en 2016, le Togo envisage désormais faire le point afin d’analyser les avancées réalisées et de réajuster sa stratégie. Cette démarche permettra de mettre en place une formation visant à déterminer des critères de mesure de performance. Elle contribuera également à former une équipe spécialisée chargée de mettre en œuvre cet outil pendant 25 jours, dans le but d’obtenir des résultats tangibles.
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