Cadre d’échanges sur les moyens d’améliorer le financement de l’activité économique nationale, le Conseil national de crédit (CNC) a tenu sa dernière session ordinaire de l’année, ce jeudi 12 décembre 2024. Dans une perspective optimiste, le président du CNC, Georges Essowè Barcola, a souligné l’importance d’un financement adéquat pour soutenir l’économie du pays.
« Notre rencontre de ce jour sera l’occasion, une fois de plus, d’examiner les conditions d’un meilleur financement de l’activité économique », a déclaré Georges Essowè Barcola, posant ainsi les jalons d’une discussion riche en perspectives. Au moment où le Togo s’engage sur la voie de la croissance, le rôle des institutions financières devient plus que jamais central.
Au cœur des échanges, le président du CNC a mis en lumière les efforts déployés par les banques et les systèmes financiers décentralisés pour maintenir leur soutien à l’économie. « Le montant des nouveaux crédits mis en place au cours des 9 premiers mois par les banques au profit des opérateurs économiques du Togo s’est élevé à 645 milliards, en hausse de 10% par rapport au niveau enregistré à la même période de 2023 », a-t-il précisé.
Quant au volume des crédits octroyés par les institutions de microfinance aux agents économiques, il est ressorti à 218 milliards, non loin des 220 milliards accordés à la même période de 2023. Ces chiffres révélateurs d’une dynamique positive, témoignent de la volonté des acteurs financiers de s’engager aux côtés des entrepreneurs togolais.
Néanmoins, Georges Essowè Barcola n’a pas manqué de rappeler les défis qui persistent. Le contexte international, marqué par un ralentissement économique et un durcissement des conditions financières, impose une vigilance accrue. « Je souhaite surtout qu’en 2025, les premiers responsables des banques et des institutions de microfinance prennent en compte les 3 défis majeurs que je juge cruciaux », a-t-il averti. Ces défis incluent la mobilisation des ressources pour le financement des projets de développement, l’accroissement des financements aux Très petites, petites et moyennes entreprises (TPME), et le développement de modèles financiers adaptés.
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L’accent mis sur la qualité des services financiers a également été un point central de son discours. Le ministre de l’Economie et des Finances a salué les efforts des établissements de crédit pour améliorer l’offre de services de proximité, tout en exhortant les directeurs généraux à redoubler d’ardeur dans la prise en charge des doléances des clients. « Au regard du nombre élevé des réclamations non résolues ou en suspens, il est impératif d’agir », a-t-il souligné. Le président du CNC a ainsi rappelé que la satisfaction des clients est un pilier fondamental de la confiance dans le système financier.
Les indicateurs économiques récents ont également été abordés, avec une attention particulière portée sur la croissance et l’inflation. Le taux de croissance économique, initialement projeté à 6,6% pour 2024, a été révisé à la baisse à 6,3%, en raison d’une consolidation moins soutenue que prévu dans les secteurs secondaire et tertiaire. En parallèle, le taux d’inflation moyen a connu une tendance baissière, s’établissant à 3,4% à fin septembre 2024, contre 5,7% à la même période de l’année précédente. Cette orientation est attribuée à la détente des prix des produits alimentaires sur les marchés internationaux et à la stabilité des prix des produits pétroliers.
A l’orée d’une nouvelle année, les mots du président résonnent comme un écho d’espoir et de détermination. Le chemin est encore long, mais avec une vision claire et un engagement collectif, le pays peut aspirer à un avenir économique radieux. Les acteurs du secteur financier, les entrepreneurs et les décideurs politiques doivent unir leurs forces pour bâtir un Togo où chaque initiative, chaque projet, et chaque rêve économique trouvent les ressources nécessaires pour s’épanouir.