Initié par le Forum des femmes pour la femme et l’enfant, « Café genre » est à sa troisième édition au Togo. Ce mercredi 27 décembre à Lomé, l’événement a encore réuni, les acteurs ainsi que les partenaires techniques et financiers dont, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), Plan international Togo, UNFPA et ONU-femmes autour du thème : » Tous unis contre les violences basées sur le genre : prévenir et éradiquer les violences à l’égard des femmes et des filles au Togo ».
La rencontre offre l’occasion aux participants d’échanger sur les nouvelles stratégies à mettre en œuvre pour lutter efficacement contre les violences basées sur le genre (VBG). Les travaux ont été ouverts par le directeur de cabinet du ministère de l’action sociale, de la promotion de la femme et de l’alphabétisation, Ferdinand koffi Gani, représentant le ministre tutelle.
Selon Mme kadjaka Abou Gnima Molgah, représentante de la présidente du comité d’organisation du Forum, le thème choisi cadre avec la campagne des 16 jours d’activisme contre les VBG, déroulée jusqu’au 10 décembre 2023.
Pour cette édition, il s’est agi pour les acteurs, de mettre en place une plateforme pour renforcer le programme d’action sur le terrain et de faire des plaidoyers sur les avancées. » A terme, il faudrait qu’il y ait une tolérance zéro sur le terrain, parce qu’aujourd’hui, en dépit des avancées, nous remarquons qu’une femme sur 3 est victime de violence, qu’elle soit endogène, ou exogène en ce sens que l’éducation, les pratiques, le regard que porte la société sur la femme constitue un frein à son épanouissement », a souligné Mme kadjaka Abou Gnima Molgah, représentante de la présidente du comité d’organisation du Forum.
En effet, malgré les mesures prises par les autorités togolaises pour lutter contre le phénomène, notamment, la révision du code des personnes et de la famille, le nouveau code pénal, le code de l’enfant et d’autres mesures juridiques pour assainir le cadre et améliorer tout ce qui est prise en charge des victimes de VBG, la mise en place de numéros verts entre autres, le phénomène demeure.
Selon les données des centres d’écoute et de prise en charge des victimes de violences basées sur le genre, au total 9529 cas de violences sur les femmes et les hommes ont été enregistrés sur la période 2019 2022, soit en moyenne 2382 cas de violences par an. Ce chiffre reste en dessous de la réalité car, beaucoup de cas de violences restent méconnus à cause du silence et de l’inculture de la dénonciation qui sont légion dans les communautés.
« Les questions du genre préoccupent les autorités en particulier, le président de la République Faure Gnassingbé qui ne ménage aucun effort pour créer les conditions propices de protection et de promotion de la condition de la femme au Togo », a indiqué le représentant du ministre de l’action sociale.
Ces efforts du Togo ont été salués le PNUD qui dans le cadre de son nouveau programme de pays pour la période 2024-2026 et en collaboration avec les autres partenaires, a réitéré son engagement à renforcer son soutien à la prévention des VBG et à la prise en charge des victimes.
A noter que d’autres actions sont envisagées pour y parvenir à savoir, renforcement de la sensibilisation de la population pour rompre le mythe du silence autour de ces violences, amélioration des services transversaux de soutien aux victimes, l’accès équitable économiques aux biens et investissement dans les mouvements de femmes.