L’opération de recensement pour les prochaines élections au Togo se poursuit dans la zone 2, après celle de la zone 1 où il a été noté des dysfonctionnements ayant empêché plusieurs citoyens de se faire enrôler. L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) accuse la CENI et le gouvernement et exige « la poursuite d’enregistrement des personnes en attente dans le respect de l’article 11 ».
Le parti d’opposition estime que la CENI a mis fin au recensement des électeurs dans la zone 1 prétextant que la prise en compte de nombreux citoyens qui attendaient d’être inscrits sur les listes électorales dans la région maritime entraînerait le non-respect de la norme internationale requise en la matière.
« La CENI et le gouvernement ont reconnu que beaucoup de gens n’ont pas pu se faire recenser et que cela a été fait à dessein pour après compenser avec les autres zones », a relevé Eric Dupy, jeudi dernier.
Selon le conseiller politique du président national de l’ANC, la compensation des électeurs relève des manœuvres sordides de la CENI qui se traduisent par un sabordage des opérations de recensement.
« Il ne faut pas laisser la CENI dire des stupidités. On ne peut pas évoquer une norme internationale pour violer la constitution et le code électoral », a dit Jean Pierre Fabre, président de l’ANC.
L’ANC demande au gouvernement de prendre ses responsabilités en respectant et en faisant respecter la constitution et les lois de la République, et en veillant en particulier à ce que la CENI s’astreigne à la rigueur et au sérieux que requièrent non seulement ce recensement électoral mais aussi les autres phases du processus électoral en cours.
Tout comme l’ANC, d’autres partis politiques de l’opposition et même le parti au pouvoir ont eu à dénoncer des dysfonctionnements dans le déroulement du recensement électoral dans la zone 1 et ont eu à formuler des recommandations qui n’ont pas été tenu en compte par la CENI.
« Cela fait plusieurs mois que nous disons la même chose. Cette fois, si le régime et la CENI s’entêtent à refuser d’enrôler les citoyens qui en font la demande dans la zone 1, nous allons appeler à la mobilisation populaire », a menacé Eric Dupy.