Depuis le décès de Me Yawovi Agboyibo le 30 mai 2020 rien ne semble marcher dans la maison du bélier noir. Certains cadres font de l’ombre au Comité d’action pour le renouveau (CAR).
Un constat du confrère « Icilomé » qui relate les faits révélant des pions noirs au sein du parti à la couleur rouge depuis la disparition de son père fondateur à Clichy, à la suite d’une courte maladie à l’âge de 76 ans et inhumé dans son village natal le samedi 11 décembre 2021.
Le confrère explique que cette ineptie dans laquelle se trouve le CAR a est expliquée par le souci d’honorer, comme il se doit, la mémoire de celui qui a consacré l’essentiel de sa vie à la promotion de ce parti. Cet argument est trop simpliste, selon certains, pour justifier l’absence totale du parti sur la scène politique nationale. Surtout qu’elle persiste même après l’enterrement.
En réalité, n’ayant pas réussi à choisir son successeur avant de mourir, Yawovi Agboyibo laisse un parti divisé entre ses cadres qui se bousculent pour prendre son contrôle. Plusieurs courants existent actuellement, créant une ambiance morose qui continue de le tirer vers le bas, a constaté le confrère, dont il cite certains ténors au premier plan.
Constat : depuis qu’il a rejoint la terre de ses ancêtres, il est devenu une structure qui serait prise en otage par certains de ses anciens fidèles compagnons. Une poignée de personnes qui l’incarnent aujourd’hui sont tous issus d’une commission dite « stratégique », composée d’une douzaine de membres, créée et installée par le bélier noir quelques mois avant sa mort. Selon le confrère ces personnes sont entre autres Yendouban Konali, Nicolas Agbo, Yao Daté, Jean Kissi et Awokou Nador,
En effet, selon un ancien fidèle du Bélier noir qui ne cache pas son ambition de devenir un jour le numéro 1 du parti tacle en disant que « La situation actuelle de notre parti provient de la volonté de certains parmi nous qui ne manœuvrent que pour leurs propres intérêts. Ils n’organisent aucune réunion. Ils peinent à mobiliser. Les gens ne cotisent plus mensuellement. Certains ont des arriérés de dix mois alors qu’ils ont les moyens de s’acquitter de la cotisation mensuelle. Au lieu de s’employer à redynamiser le CAR, ils s’accrochent à leur poste ».
Ainsi de plus en plus de voix s’élèvent en interne pour dénoncer la léthargie dans laquelle est volontairement plongé le Comité d’action pour le renouveau. Alors que les élections régionales s’annoncent à grands pas. « Pendant plus d’un an, le CAR n’a plus fait d’activité. Les régionales pointent à l’horizon, aucune préparation en vue, pas de congrès, jusqu’à quand ? », s’est interrogé un cadre du parti au confrère.
Le confrère remarque que le malaise est perceptible, raison pour laquelle une réunion dite de conciliation devrait se tenir ce 26 février, probablement au siège du parti à Lomé, destinée à rapprocher les positions des uns et des autres et éviter une nouvelle crise d’une grande ampleur. Mais elle n’aura plus lieu à cette date. Elle est reportée au 6 mars prochain. Les conditions seront-elles réunies se demande le confrère, qui selon lui n’est pas sûr. Car malgré tout selon un cadre très catégorique : « cette réunion n’accouchera qu’une souris ».