Des millions de femmes et de filles à travers les Etats-Unis ont subi une détérioration alarmante de l’accès aux soins de santé sexuelle et reproductive, suite à la décision de la Cour suprême du pays annulant le droit constitutionnel à l’avortement en juin 2022, ont déclaré récemment des experts indépendants désignés par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU.
Les interdictions d’avortement dans 14 Etats ont rendu les services d’avortement largement inaccessibles et ont privé les femmes et les filles de leurs droits à la santé sexuelle et reproductive, ont indiqué ces experts, cités dans un récent communiqué de l’ONU.
Selon l’ONU, ces interdictions pourraient conduire à des violations des droits des femmes à la vie privée, à l’intégrité et à l’autonomie corporelles, à la liberté de pensée, de conscience, de religion ou de conviction, à l’égalité et à la non-discrimination et à la protection contre la torture et les traitements cruels, inhumains et dégradants, ainsi que contre la violence fondée sur le genre.
Les femmes et les filles en situation défavorisée sont touchées de manière disproportionnée par ces interdictions, ont souligné les experts, faisant référence aux femmes et aux filles issues de communautés marginalisées, de minorités raciales et ethniques, de migrants, de femmes et de filles handicapées, ou vivant avec de faibles revenus, dans des relations abusives ou dans des zones rurales.
En janvier 2023, l’avortement est interdit dans 14 Etats américains. « La position régressive adoptée par la Cour suprême des Etats-Unis en juin 2022, en démantelant essentiellement 50 ans de précédents protégeant le droit à l’avortement dans le pays, met en danger des millions de femmes et de jeunes filles », ont affirmé les experts.
Les experts ont également averti que la décision de la Cour suprême avait également un effet dissuasif sur les médecins et les travailleurs de la santé. « Même dans les cas où les médecins déterminent que l’avortement peut avoir lieu, ils peuvent avoir du mal à réunir une équipe complète en raison de la réticence des autres professionnels de la santé », ont-ils noté. Fin
Xinhua