Le 2 novembre marque « la Journée internationale contre la violence et le harcèlement en milieu scolaire, y compris le cyberharcèlement », qui se tient cette année sous le thème « Non à la peur : Mettre fin à la violence scolaire pour préserver la santé mentale et mieux apprendre ».
Dans 144 pays, près d’un élève sur trois dit avoir été agressé physiquement au moins une fois au cours de l’année. Désormais, le harcèlement ne s’arrête plus aux portes de l’école, mais se poursuit et se ramifie en ligne et en dehors du temps scolaire, a averti l’UNESCO dans un message publié jeudi.
« En cette Journée internationale, comme chaque jour de l’année, nous devons renforcer notre engagement collectif pour mettre fin au harcèlement et au cyber-harcèlement, afin de faire des écoles des espaces d’éclosion des savoirs, des imaginaires et des rencontres », a déclaré jeudi Audrey Azoulay, directrice générale de l’UNESCO.
D’après le Rapport mondial de Suivi sur l’Education de l’UNESCO, en 2019, au moins 10 % des apprenants âgés de 8 à 10 ans avaient fait l’expérience du cyberharcèlement au cours de l’année précédente, ce chiffre passant à 20 % pour les apprenants âgés de 12 à 14 ans dans 26 pays disposant de données. Cependant, moins d’un pays sur cinq dispose de lois visant à prévenir et à agir contre le cyberharcèlement à l’école.
Manos Antoninis, directeur du Rapport mondial de Suivi sur l’Education, a indiqué que « le cyberharcèlement prend différentes formes et peut avoir de graves conséquences sur le bien-être et la performance académique des élèves ».
« Nous devons garantir la sécurité en ligne de tous les enfants, ce qui inclut la prise en charge du grave problème du cyberharcèlement grâce à des mécanismes de signalement, à l’utilisation appropriée de la technologie à l’école et à la législation, ainsi qu’à la formation des enseignants et des enfants pour mieux se protéger en ligne », a souligné M. Antoninis.
Lors d’une interview accordée à Xinhua, Liu Yongfeng, spécialiste de programme de la Section Santé et Education de l’UNESCO, a proposé de lancer une campagne d’éducation et de publicité à grande échelle, de décréter des lois et règlements explicites, de renforcer la collaboration avec les entreprises technologiques concernées, et de mobiliser l’ensemble de la société pour créer un cyber-environnement sûr au cours de la lutte contre le cyberharcèlement à l’école.
Depuis la première Journée internationale contre la violence et le harcèlement en milieu scolaire en 2020, le Bureau de l’UNESCO à Beijing, en collaboration avec le gouvernement chinois et des organisations chinoises, a lancé chaque année des activités visant à sensibiliser le public au problème du cyberharcèlement à l’école, a fait savoir M. Liu.
En 2020, les Etats membres de l’UNESCO ont déclaré le premier jeudi de novembre « la Journée internationale contre la violence et le harcèlement à l’école, y compris le cyberharcèlement », reconnaissant que la violence scolaire sous toutes ses formes constitue une violation des droits à l’éducation, à la santé et au bien-être des enfants et des adolescents.
Cette journée invite les apprenants, les parents, les membres des communautés éducatives, les autorités éducatives et divers secteurs et partenaires, y compris l’industrie technologique, à participer à la prévention de toutes les formes de violence et à favoriser des environnements d’apprentissage sûrs, si importants pour la santé, le bien-être et l’apprentissage des enfants et des jeunes. Fin
Xinhua