Ce projet se concentre notamment sur l’établissement de voies de mobilité de la main-d’œuvre et de portabilité des compétences en Afrique
.La Commission économique pour l’Afrique des Nations unies (CEA) et l’Union africaine (UA) ont lancé un projet visant à améliorer la libre circulation des personnes et la migration à travers l’Afrique. Dirigé par la CEA, ce projet est intitulé « Migration internationale en Afrique : façonner un récit positif et éliminer les obstacles à la mobilité ».
L’initiative vise à favoriser un engagement « constructif » avec les principales parties prenantes pour améliorer le discours sur la libre circulation des personnes et la migration en Afrique, a indiqué la CEA. « La CEA et l’UA restent déterminées à promouvoir un discours positif sur la migration et à éliminer les obstacles qui entravent la libre mobilité à travers le continent. Grâce à ce projet, nous visons à donner aux nations africaines les moyens d’exploiter le potentiel de la migration pour le développement durable », a-t-on ajouté.
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L’initiative a notamment pour objectif d’établir des voies de mobilité de la main-d’œuvre et de portabilité des compétences en Afrique, a-t-on précisé. Elle s’aligne sur les efforts visant à ratifier et à mettre en œuvre du protocole de l’UA sur la libre circulation des personnes, adopté en 2018, a-t-on poursuivi. Elle devrait, a-t-on affirmé, contribuer de manière significative à la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), un projet phare de l’UA.
La libre circulation des personnes peut dynamiser l’entrepreneuriat et le commerce, ainsi qu’offrir des opportunités d’emploi et lutter contre la pauvreté et les inégalités. Si le protocole sur la libre circulation des personnes a été signé par 33 États membres sur les 55 que compte l’UA, seuls quatre pays l’ont ratifié à ce jour, selon un rapport de la CEA publié en 2023. Pour entrer en vigueur, le protocole doit être ratifié par 15 États membres.
Le rapport a attribué la lenteur de la ratification du protocole à un « manque de volonté politique », et à des problèmes de sécurité et de santé, entre autres. En effet, des États membres veulent maintenir leur souveraineté en contrôlant ceux qui entrent sur leur territoire. Ces États ont une forte perception des menaces à la sécurité, posées par la libre circulation des personnes, entre autres.
dpa
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