Les pays africains ont réalisé des progrès tangibles dans l’amélioration de la productivité agricole, la promotion des pratiques agricoles durables et la lutte contre l’insécurité alimentaire et la pauvreté rurale, mais des efforts supplémentaires sont nécessaires pour relever les défis liés à l’alimentation, a déclaré Josefa Sacko, commissaire de l’Union africaine (UA) à l’économie rurale et à l’agriculture.
« Grâce à des initiatives telles que le Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine (PDDAA), l’investissement dans les infrastructures agricoles et la promotion de pratiques agricoles durables, nous avons constaté des effets positifs sur la vie de millions de petits exploitants agricoles et de ménages ruraux à travers le continent », a déclaré Mme Sacko lors d’une réunion des ministres de l’Agriculture vendredi au siège de l’UA à Addis-Abeba, en Ethiopie.
Elle a pourtant averti que les pays étaient à la traîne dans la réalisation des sept grands engagements du PDDAA, un programme phare visant à renforcer le développement agricole sur le continent africain.
Les pays africains ont adopté la déclaration de Malabo, en Guinée équatoriale, en juin 2014, s’engageant à respecter les principes et les valeurs du PDDAA, à accroître les investissements dans l’agriculture, à mettre fin à la faim et à réduire de moitié la pauvreté d’ici 2025, à stimuler le commerce agricole intra-africain et à renforcer la résilience à la variabilité climatique, entre autres, en tant que moyens de mise en œuvre du PDDAA.
« A deux ans de l’expiration de la Déclaration de Malabo, il est urgent que les Etats membres accélèrent la mise en œuvre du PDDAA, notamment en fournissant le financement nécessaire pour réaliser les aspirations du PDDAA afin de mettre en place un système alimentaire africain résilient », a déclaré la commissaire.
« Le manque d’investissement, les conflits internes et les guerres, ainsi que les facteurs externes, y compris le changement climatique, sont quelques-uns des facteurs qui contribuent à l’insécurité alimentaire et à la malnutrition qui prévalent en Afrique », a fait remarquer la commissaire dans une interview accordée à Xinhua.
« L’UA doit continuer à travailler avec les Etats membres et les communautés économiques régionales pour atténuer les défis de la sécurité alimentaire en Afrique », a-t-elle ajouté. Fin
Xinhua