Les délégués participant à la conférence « Cybertech Africa » qui s’est tenue mardi à Kigali, la capitale rwandaise, ont appelé les pays africains à construire une infrastructure numérique robuste et sécurisée pour lutter contre les attaques informatiques et les crimes connexes.
Ils ont lancé cet appel au cours de la cérémonie d’ouverture de la conférence, qui a attiré plus de 1.500 délégués venus d’Afrique et d’ailleurs, dont des responsables gouvernementaux, des représentants de l’ONU et des experts en écosystèmes informatiques.
« A mesure que le monde s’aventure de plus en plus dans le cyberespace, les criminels informatiques font de même. Il est donc nécessaire que les pays africains réagissent de manière appropriée afin d’assurer leur avenir numérique commun », a déclaré lors de l’événement Paula Ingabire, ministre rwandaise de l’Innovation et des Technologies de l’information et de la communication (TIC).
Elle a noté qu’il était essentiel pour les pays africains de se réunir et de partager des expériences afin de faciliter une approche collaborative de la gouvernance informatique.
« La cybersécurité est la responsabilité de chacun. Personne n’est à l’abri des cyberattaques, alors même que la capacité à partager des informations est vitale. Nous avons l’opportunité de stimuler la croissance économique et de créer de la richesse en construisant une infrastructure numérique robuste et sécurisée en Afrique », a souligné Mme Ingabire.
Face à des menaces informatiques en constante évolution, il est crucial pour l’Afrique de définir et de mettre en œuvre des mesures de cybersécurité complètes afin de se protéger et de protéger ses citoyens, a quant à lui affirmé Lacina Koné, directeur général de l’alliance Smart Africa.
Il a cité en exemple différents projets technologiques mis en œuvre par Smart Africa à travers le continent. « Cette année, en avril, nous avons inauguré notre premier centre d’innovation en matière de cybersécurité à Abidjan, en Côte d’Ivoire, où 60 jeunes suivent une formation avancée de six mois pour devenir des experts en informatique. Nous avons l’intention d’établir de nombreux autres centres dans toutes les régions d’Afrique », a indiqué M. Koné. Fin
Xinhua