Le Niger envisage d’utiliser l’oléoduc du Tchad pour exporter son pétrole brut vers le marché international en raison des tensions entre le Niger et le Bénin, peut-on lire dans le compte-rendu du Conseil des ministres qui s’est tenu lundi dans la capitale nigérienne Niamey.
A cet effet, un comité sera prochainement mis en place pour étudier la proposition tchadienne, qui a été exprimée par la mission dépêchée à Niamey le 30 mai par le président tchadien Mahamat Idriss Déby Itno.
Les autorités rappellent qu’un protocole d’accord bilatéral entre le Niger et le Tchad avait déjà été signé dans ce cadre le 17 septembre 2012, approuvé le 1er juillet 2014 à l’unanimité par l’Assemblée nationale du Tchad et promulgué le 21 juillet 2014.
Suite à la récente aggravation des tensions entre le Niger et le Bénin, avec le kidnapping par les autorités béninoises de Nigériens en mission au niveau du port béninois de Semé, le Niger avait dénoncé la multiplication des violations des accords par le président béninois Patrice Talon, alors que son pays y avait librement souscrit, et entendait « prendre toutes les dispositions pour obtenir la libération de ses citoyens pris en otage, défendre ses droits et préserver ses intérêts vitaux ».
Pour rappel, le Niger est devenu un pays producteur de pétrole en 2011 grâce à la mise en exploitation du bloc d’Agadem, pour une capacité de production de 20.000 barils/jour. Depuis novembre 2023, ce pays a lancé la phase d’exportation grâce à l’augmentation de sa production, qui est passée à 110.000 barils/jour dont 90.000 barils destinés à l’export via l’oléoduc. Fin
Xinhua