Une illusion dévoilée ! eh oui, plus qu’une illusion et la chanson à succès de la star ivoirienne José, « Tout laisse » peut être convoquée avec justesse et à-propos pour en parler.
Faut-il en rire ou en pleurer ? Cette question résonne après le récent meeting des organisations de la société civile (OSC) togolaises à Akassimé, un événement initialement promis comme un moment fort de mobilisation politique, mais qui s’est révélé être tout le contraire.
Ce dimanche, l’attente était palpable à Akassimé. Les organisateurs, portés par un enthousiasme démesuré, avaient annoncé cet événement avec fracas. Pourtant, ce qui aurait dû être un rassemblement vibrant d’engagement politique s’est transformé en un spectacle décevant, attirant plus de curieux et de passants que de véritables participants engagés. L’image qui en ressort est celle d’un fiasco retentissant, une réunion qui a plus rappelé une assemblée de sorciers de village qu’un rassemblement politique significatif.
Autrefois, les meetings de l’opposition au Togo mobilisaient des foules massives, exprimant un désir ardent de changement. Aujourd’hui, même un tournoi de football amateur pourrait facilement surpasser en affluence ces rassemblements politiques. Cela témoigne d’une réalité amère : les OSC et leurs alliés politiques tels que le CAR, l’ANC et les FDR ont perdu la confiance et la légitimité auprès du peuple togolais.
Les raisons de ce désaveu sont multiples et profondément enracinées. Les promesses non tenues et les actions inefficaces ont alimenté une désillusion généralisée. Les participants présents semblaient plus là par curiosité ou par obligation que par une réelle conviction politique. Le message des Togolais est clair : ils ne se sentent plus représentés par ces organisations, perçues comme des vendeurs d’illusions plutôt que des défenseurs de leurs intérêts.
Les critiques les plus sévères pointent du doigt la gestion des financements, tant locaux qu’internationaux, censés soutenir des actions concrètes mais souvent perçus comme mal utilisés ou détournés. Les OSC et leurs alliés politiques sont accusés de prioriser leurs intérêts personnels au détriment de ceux du peuple, sapant ainsi leur propre légitimité et efficacité.
Ce rendez-vous manqué à Akassimé devrait servir de signal d’alarme non seulement aux OSC elles-mêmes, mais aussi aux bailleurs de fonds locaux et internationaux. Ces derniers doivent revoir leur approche et exiger une transparence accrue dans l’utilisation des fonds alloués. Il est impératif que les OSC redoublent d’efforts pour démontrer une réelle capacité à mobiliser et à représenter les intérêts des Togolais.
En conclusion, le meeting des OSC à Akassimé illustre un malaise profond au sein de la société civile et de l’opposition togolaise. Pour regagner la confiance du peuple, ces organisations doivent adopter des stratégies plus innovantes, renforcer la transparence et s’ancrer davantage dans les réalités locales. Sans ces ajustements cruciaux, elles risquent de continuer à perdre en pertinence et en impact, laissant place à d’autres formes d’engagement citoyen plus authentiques et efficaces.
Le peuple togolais mérite des leaders et des organisations authentiques qui œuvrent véritablement pour son bien-être et son développement, plutôt que des acteurs politiques en quête de pouvoir éphémère.
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