L’Ecole de la gendarmerie nationale et la Base 101 de l’Armée de l’air, toutes deux situées dans la capitale malienne Bamako, ont été visées il y a une semaine par un double attentat terroriste, revendiqué par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM).
Ce dernier a affirmé avoir mené « une opération spécifique » qui s’est soldée par « d’énormes pertes en vies humaines » et « la destruction de plusieurs avions de combat ». Pour des observateurs, ces attaques terroristes en plein cœur de la capitale malienne sont symboliquement chargées, à commencer par le moment où elles se déroulent, qui ne doivent rien au hasard.
Elles ont en effet eu lieu le jour de la célébration du 64e anniversaire de la gendarmerie nationale, cinq jours avant le 64e anniversaire de l’indépendance du Mali (le 22 septembre) et au lendemain du premier anniversaire de la création de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) qui, outre le Mali, regroupent le Burkina Faso et le Niger.
« La question sécuritaire demeure la souffrance prioritaire du peuple malien », a affirmé le président malien, le colonel Assimi Goïta, dans un message à la nation prononcé samedi soir à l’occasion du 64e anniversaire de l’indépendance de son pays.
« Les attaques terroristes survenues le 17 septembre dernier nous rappellent une fois de plus l’impérieuse nécessité de demeurer vigilants et de maintenir une posture opérationnelle exemplaire en toutes circonstances », a-t-il ajouté.
M. Goïta salue le professionnalisme des forces armées maliennes (FAMa). « Les efforts d’investissement se poursuivent dans le cadre de l’acquisition d’équipements militaires et des réformes pour l’amélioration des conditions de vie et de travail de nos hommes afin de renforcer les capacités opérationnelles des forces de défense et de sécurité », a-t-il affirmé. Il a également profité de l’occasion pour souligner les efforts constants des FAMa pour sécuriser le pays.
Selon lui, les forces de défense et de sécurité du pays ont mené « des opérations de stabilisation et de reconstruction » dans les régions reprises, permettant ainsi le retour progressif des services publics, des écoles et des infrastructures essentielles.
PAS DE REMISE EN QUESTION DE LA SYNERGIE AU SEIN DE L’AES
« Notre pays est la cible d’attaques destinées à saper le moral des populations maliennes, mais aussi celui des armées et des peuples » de l’AES, a analysé le sociologue Moussa Coulibaly dans une tribune publiée sur le bihebdomadaire Mali Tribune. Selon les observateurs, ce revers ne sera pas un échec de la synergie d’action qui est en train de se mettre en place au niveau de l’AES pour enrayer le terrorisme.
« Malgré les coups d’éclat réussis ces derniers mois au Burkina, au Mali et au Niger par les groupes armés terroristes, “Les dirigeants de l’AES ne doivent pas baisser les bras, car cette organisation peut beaucoup contribuer à la lutte contre le terrorisme dans le Sahel », a confié à Xinhua un diplomate africain, sous couvert d’anonymat.
Xinhua
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