L’Union des démocrates socialistes du Togo (UDS-Togo) s’est exprimé au sujet de l’arrestation d’Agbéyomé Kodjo, mardi 21 avril à son domicile. Antoine Folly et son parti ont appris la nouvelle avec une « profonde amertume et une grande tristesse ».
« Selon des témoignages dignes de foi rapportés par les médias nationaux et internationaux, cette arrestation s’est déroulée dans des conditions de brutalité et de violences excessives commises par les éléments des Forces de défense et de sécurité chargés de cette opération (…). L’UDS-Togo déplore et condamne avec vigueur les actes de brutalités, de violences et d’humiliation ainsi que les traitements inhumains et dégradants dont semblent avoir été victimes M. Agbéyomé Kodjo lui-même, les membres de sa famille et ceux de son entourage, dont Monseigneur Kpodzro, présents sur les lieux au moment des faits » lit-on dans le communiqué publié jeudi 23 avril par le parti.
Il considère que « la crise postélectorale consécutive à l’élection présidentielle du 22 février 2020, tout comme celles qui ont suivi les élections présidentielles de 1998, 2003, 2005, 2010 et 2015 n’est que la conséquence logique des carences d’un cadre électoral qui ne favorise pas l’organisation d’élections réellement transparentes et équitables aux résultats non contestables ».
Le mal est ailleurs
« Au moment où notre pays a, plus que jamais, besoin d’instaurer un climat de concorde et d’entente nationales pour faire face au défi mondial du covid-19 et à ses graves et désastreuses conséquences sur notre économie et la vie quotidienne des Togolais, l’UDS-Togo s’étonne que les autorités togolaises aient choisi de se singulariser sur la scène sous régionale et internationale par des actes qui accentuent les clivages et qui sont à contre-courant des aspirations profondes des citoyens à la démocratie et au développement ».
Appel
« Face à la gravité de la situation, l’UDS-Togo en appelle directement au chef de l’Etat afin que des mesures soient immédiatement prises en vue de l’arrêt de toutes les procédures judiciaires en cours contre M. Agbéyomé Kodjo et tous les autres responsables de la « Dynamique de Monseigneur Kpodzro » ; la libération sans délai et sans condition de M. Agbéyomé ; l’organisation d’une concertation politique inclusive pour l’élaboration d’une plateforme d’entente nationale permettant non seulement, de régler une bonne fois pour toutes, la récurrente question du contentieux électoral national mais aussi, d’œuvrer ensemble au relèvement des grands défis économiques, sociaux et sociétaux auxquels notre cher pays, le Togo, est confronté ».