Lors d’une conférence de presse ce jeudi 13 août 2020 à Lomé, la Synergie des travailleurs du Togo (STT), a officiellement annoncé son entrée dans le secteur privée avec une dizaine de syndicats ralliés. Elle s’est également prononcée sur la corruption au Togo et a fait le point de sa visite de certaines sociétés.
Spécialisée dans la défense des intérêts de ses membres et dans la promotion de la justice sociale qui passe nécessairement par la lutte contre les inégalités de revenus, la pauvreté et surtout la corruption, la Synergie des travailleurs du Togo (STT), a décidé de se faire une place dans le secteur privé.
« Nous vous annonçons l’entrée dans le secteur privé par la STT avec en ce jour, une dizaine de syndicats ralliés », a affirmé Nadou Lawson, responsable de la STT.
La STT a également effectué une série de visites d’entreprises pour scruter la situation des employés et les conditions dans lesquelles ces derniers travaillent et leurs rapports avec leurs employeurs. « Ce que nous y avons détectés en matière de violations du droit du travail est ahurissant, malgré quelques points encourageants : Non respect total du code du travail, pas de contrat, pas de règlement intérieur, pas de protection sociale, des sanctions pécuniaires, pas de congé payé, licenciement abusif sans payement de droits, violation des droits syndicaux et récalcitrance au changement », a exposé Nadou Lawson.
En ce qui concerne la corruption au Togo, la STT n’a pas manqué d’aborder le « Pétrolegate ». « Notre souci aujourd’hui est d’amener les institutions compétentes de notre pays à se saisir du dossier afin que ce qui a été détourné soit restitué au budget de l’Etat », a fait comprendre la Synergie des travailleurs du Togo (STT), dans sa déclaration liminaire.
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