La Côte d’Ivoire, premier pays producteur mondial, accroît sa capacité de transformation du cacao avec la mise en service d’une nouvelle unité industrielle à San Pedro (sud-ouest) portant le tonnage de transformation locale à 972.040 tonnes de fèves de cacao sur deux millions de tonnes de fèves produites annuellement dans le pays.
La nouvelle usine de transformation de cacao « GCB Cocoa Côte d’Ivoire » a été inaugurée vendredi par le vice-président ivoirien, Tiémoko Meyliet Koné à San Pedro, la deuxième ville portuaire ivoirienne, située à 340 km d’Abidjan.
D’une capacité de broyage de 60.000 tonnes de fèves de cacao par an, à l’issue de la première phase de son implantation, « GCG Cocoa Côte d’Ivoire » devrait passer, à terme, à 240.000 tonnes par an pour un investissement global de 46 milliards de francs CFA (environ 77 millions de dollars).
L’unité industrielle créée par un groupe malaisien porte à sept le nombre d’unités de transformation de cacao dans la ville de San Pedro, pour un total de 14 sur l’ensemble du territoire ivoirien, avec un effectif de 314 employés dont 80% d’Ivoiriens.
Le ministre ivoirien du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME, Souleymane Diarrassouba, a réitéré l’objectif du gouvernement de transformer, à moyen terme, au moins 50% de la production nationale de cacao, soit environ 1.100.000 tonnes de fèves.
Pour l’heure, a-t-il révélé, la capacité de broyage de la Côte d’Ivoire est passée de 730.000 tonnes en 2017 à 972.040 tonnes en 2022.
« Cette capacité devrait passer à 1.176.000 tonnes dans les deux prochaines années, avec l’implantation en cours de cinq nouveaux projets », a annoncé M. Diarrassouba.
A l’en croire, au-delà du broyage de fèves, la Côte d’Ivoire, terre de production de cacao, est en passe de devenir progressivement une terre de production de chocolat, en accueillant sur son sol trois grandes entreprises industrielles de production de chocolat.
Pour le vice-président, Tiémoko Meyliet Koné, la mise en service de cette usine s’inscrit dans la vision du gouvernement ivoirien d’accélérer la politique d’industrialisation de la Côte d’Ivoire à travers une transformation accrue de ses produits agricoles, en vue de générer des emplois massifs et stables pour sa jeunesse.
Pilier de l’économie ivoirienne, le cacao représente 15% du PIB et 40% des recettes d’exportation du pays et fait vivre au moins un Ivoirien sur cinq sur une population nationale de 23 millions d’habitants.
La Côte d’Ivoire s’est engagée pour une cacaoculture durable qui passe par la lutte contre la déforestation, la lutte contre le travail des enfants et l’amélioration des revenus des producteurs de cacao. Fin
Xinhua