La Journée mondiale des Alumni, célébrée du 13 au 28 mai dans le monde a été observée au Togo. Ce mercredi 24 mai 2023 à l’Institut français du Togo, une rencontre a réuni plus d’une trentaine d’anciens étudiants togolais des universités françaises. Issus du monde des entreprises et institutions à Lomé, ils ont célébré cette journée sous le signe de retrouvailles, de partages d’expériences professionnelles et relationnelles, conseils…
Initiée en 2022 pour célébrer les diplômés internationaux de l’enseignement supérieur français partout dans le monde, la première édition de la « Journée mondiale des Alumni », a été organisée au Togo sous la bannière de l’Ambassadeur de France au Togo, Augustin Favereau. La célébration a été marquée par des allocutions, témoignages d’anciens élèves des établissements français, une table ronde sur les thématiques liées aux besoins des entreprises et les besoins des alumnis, la digitalisation, les métiers ou secteurs d’avenir au Togo et les problématiques et enjeux du retour des alumni dans leurs pays d’origine. La manifestation vise à renforcer les liens entre les membres du réseau Alumni, faire connaître et susciter l’adhésion des anciens élèves qui ne sont pas encore membres, permettre aux anciens élèves déjà membre d’étendre leur réseau aux acteurs institutionnels de l’ambassade puis au monde économique.
Selon le diplomate français, Augustin Favereau, depuis 2021, il y a une procréation de 8% d’étrangers en France, notamment plus de 400 000 étudiants à la recherche de l’excellence académique et qui sont également à la découverte des cultures étrangères. Au Togo, ils sont plus de 3500 inscrits sur la plateforme. C’est un partenariat entre l’Europe et l’Afrique qui répond à la contribution des exigences et à l’avenir des jeunes.
Intervenant au cours de la rencontre, le représentant de l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE), dont les missions consistent à observer le marché de l’emploi, établir des statistiques pour mettre à la disposition des décideurs et entrepreneurs, a relavé que : » Il y a des jeunes qui arrivent et qui ont l’idée de création d’entreprise. Nous disposons des ressources humaines compétentes pour les accompagner en savoir de fonctionnement de plan d’action et tout ce qui va avec les termes de médiation sur le marché du travail, nous avons l’offre. ».
M. Moganou a poursuivi en notant que : « Le constat aujourd’hui, avec la technologie le contenu des emplois évolue, les métiers évoluent et cela impacte sur notre économie. Avec la digitalisation, on se retrouve aujourd’hui avec de nouveaux métiers, de nouveaux emplois qui se créent et les entreprises sont plus exigeant par rapport au recrutement, la main d’œuvre. Donc, ceux qui ont fait le système des formations classiques ne sont pas tout à fait en phase des besoins actuels des employeurs. Avec la digitalisation, nous avons le community manager, les chargés de communication digitale…Bref, nous connaissons les besoins actuels et futurs des entreprises ».
Ainsi, pour bénéficier de l’accompagnement de l’ANPE, a-t-il dit, les Alumni doivent suivre le processus de formalisation : s’inscrire à l’agence, passer à un entretien pour valider ce qu’il a déjà fait pour l’insérer soit pour le stage ou pour l’emploi.
« A quand un campus franco-togolais” ?
» On choisit de faire ses études et de s’installer en Europe, au Canada…et je pense qu’on ne devrait pas rentrer dans une logique de contrainte ou de contrat à revenir dans son pays. En revanche, nous comptons qu’on territorialise les questions de coopérations universitaires de formation. Faire ses études en France, c’est faire des études avec la France, avec des partenaires français avec des institutions de formation français ce qui permet de faire dans le sens avec des études profitables. Vos expériences sont bonnes, puisqu’on voit que votre formation vous l’avez fait certes en France, mais aussi vous avez apporté d’énorme de choses de votre culture, de votre formation et de votre éducation sur ce terrain sur le renouvellement de notre approche sur l’immobilité étudiant. L’enjeu aujourd’hui, c’est de voir comment est-ce qu’on peut faire, faire un certain nombre d’étudiants togolais pour les études français, mais au Togo. Ce sera dans le cadre d’un partenariat avec les instituts de formation au métier digital, au métier d’image et de sons, nouer un partenariat avec un institut local qu’on mettra en œuvre ici. Il faut reconnaître d’abord que faire des études à l’étranger n’est pas à la portée de tout le monde même s’il y a des bourses, tout le monde ne peut pas se le permettre et il faut y penser pour donner l’opportunité à tout le monde « , a laissé entendre M. Favereau.
France, terre d’opportunités
Angélique Bijou Amouzou, entrepreneure Alumni, créatrice artisanale en lingerie de maison et mode, après sa formation technique en France (année 90), “ Après 2 ans de formation en France et quelques mois de stage, j’ai vite regagné mon pays le Togo. J’avais besoin de cette formation technique pour réaliser mon rêve. Il fallait que j’acquiert des compétences parce que je savais quoi en faire. Aujourd’hui, je le fais avec un savoir-faire endogène. Je travaille essentiellement avec les filles mères ou les mamans célibataires et aussi les femmes handicapées. Ce choix c’est quand je vois un tout petit peu le challenge pour ces femmes de pouvoir trouver un travail, de pouvoir avoir des revenus, d’être autonome. Je suis femme qu’est-ce que je peux apporter à mes congénères ? C’est ce que je trouve à faire surtout dans l’entreprise dans laquelle je peux décider et ça contribue à la valorisation d’une autonomie financière ».
« On ne doit pas oublier que c’est l’Afrique qui est en construction. C’est ici qu’il faut construire. Tout est à refaire en Afrique alors pourquoi aller acquérir des compétences et rester dans un monde où tout est déjà construit. On a plus de chance de construire l’Afrique et de plus l’Afrique c’est notre terre donc à partir de là, c’est un tout petit peu absurde d’aller pour les études et y rester. C’est bien d’avoir un billet pour le voyage mais l’Afrique est en plein construction et il faut y revenir », a lancé Mme Amouzou à l’endroit de la jeune promotion Alumni.
Le réseau est accessible sur le site internet: https://www.francealumni.fr/