Malgré les initiatives gouvernementales visant à lutter contre la corruption à l’échelle nationale, le Togo reste dans la ‘’zone rouge’’. Le dernier rapport de Transparency International, place le pays à la 106ème position sur 142, un signal rouge pour l’ensemble de la gouvernance. Le Mouvement Martin Luther King tire la sonnette d’alarme.
Publié à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la corruption, le rapport de Transparency International couvre 180 pays du monde, notamment le Togo. Pour le MMLK, le pays a du mal à améliorer son rang.« Ce fléau trouve ses racines dans des pratiques telles que le manque d’éthique et de morale des agents publics, l’impunité, les lenteurs administratives et la quête effrénée de profits illégitimes », alerte le Mouvement Martin Luther King (MMLK).
L’organisation n’hésite pas à dénoncer un système gangrené. Elle déplore l’inefficacité des structures mises en place. Ce faisant, le mouvement dirigé par le pasteur Edoh Komi, fait ainsi allusion à la Commission anti-corruption ou la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (Haplucia), qu’il pense moins productive. Bien que ces institutions existent, elles semblent sans force suffisante pour contrer l’hémorragie.
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Le MMLK constate que : « depuis les années 1990, plusieurs initiatives ont été mises en place par les gouvernements successifs… Pourtant, malgré ces efforts, la corruption continue de gangréner tous les secteurs de l’administration publique ». Il fait ainsi une analyse sans concession de la situation qui soulève des questions sur les réelles capacités des autorités à endiguer ce fléau.
Le mouvement va plus loin, insistant sur le besoin urgent de renforcer les moyens d’action de la Haplucia, en particulier pour mener des enquêtes et appliquer des sanctions concrètes. « Il est impératif que les attributions de la Haplucia soient renforcées et élargies », clame le pasteur Edoh Komi.
Dans ce contexte, le MMLK appelle à une mobilisation générale : « Les citoyens, les acteurs publics et privés, ainsi que la société civile, doivent se mobiliser pour combattre ce fléau sous toutes ses formes. Car sans une transparence renforcée et une gouvernance exemplaire, aucun progrès durable n’est possible ». C’est un appel à l’action, un cri d’alarme lancé vers l’avenir du pays.
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