La volatilité des marchés des changes constitue un risque majeur pour les entreprises africaines, en particulier lorsqu’elles empruntent en devises fortes.
La Société financière internationale (IFC) s’est associée à la Standard Bank et à la Rand Merchant Bank (RMB) afin de contribuer à l’expansion du financement en monnaie locale pour les entreprises privées à travers l’Afrique.
L’IFC collaborera avec ces deux banques afin de faciliter les échanges de devises et de gérer le risque de change associé à ses prêts en monnaie locale. Cela permettra à l’IFC de prêter en monnaie locale à des taux stables et compétitifs à des entreprises privées africaines.
Grâce à cette collaboration, les swaps de devises de gré à gré seront simplifiés entre les deux banques. Standard Bank et RMB mettront ces swaps à la disposition de l’IFC en utilisant leur vaste réseau d’agences en Afrique.
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Ce partenariat permettra « d’améliorer l’accès au financement en monnaie nationale pour soutenir les entreprises locales en Afrique, pour stimuler la croissance économique et pour investir dans des secteurs de développement essentiels », a déclaré Martin Habel, responsable des solutions de trésorerie à l’IFC.
L’IFC considère que faciliter l’accès aux financements en monnaie locale est « une priorité essentielle » en Afrique pour protéger les entreprises des fluctuations du marché des changes et favoriser de nouvelles opportunités d’investissement.
Quand les taux de change des monnaies locales restent relativement stables, le risque d’emprunter en devises fortes est limité. En revanche, en période de volatilité et d’incertitude, les taux peuvent fluctuer considérablement et les risques de change deviennent trop lourds à supporter pour les emprunteurs.
En 2023, de grandes économies africaines, dont le Nigéria, le Kenya et la Zambie, ont vu leur monnaie perdre plus de dix pour cent par rapport au dollar, entraînant une hausse du coût des importations et rendant l’emprunt en devises étrangères prohibitif pour bon nombre d’entreprises locales.
dpa