Sans la formalisation, le Burkina n’a pas la maîtrise des sites d’exploitation aurifère, « ce qui peut contribuer au financement du terrorisme ».
Le Burkina Faso qui compte plus de 800 sites d’exploitation aurifère échappant au contrôle de l’État, compte formaliser et former les orpailleurs opérant sur ces « sites sauvages » pour empêcher que l’or extrait ne finance le terrorisme qui sévit dans le pays sahélien. Il s’agit d’un projet annoncé par le nouveau président de la Corporation nationale des artisans et exploitants de petites mines (CONAPEM), Potièrozié Didier Dabiré.
Sans la formalisation, le Burkina n’a pas la maîtrise des sites d’exploitation aurifère, « ce qui peut contribuer au financement du terrorisme », a prévenu Dabiré. « L’enjeu est de taille. Il s’agit de mettre en place un système où chaque site est connu, où chaque gramme d’or est tracé, de manière que les retombées profitent aux communautés locales et à l’État, et non aux réseaux terroristes », a-t-il dit, cité par la presse locale.
Foyers de travail précaire, les sites aurifères « sauvages » au Burkina sont des cibles potentielles pour des groupes djihadistes liés notamment à Al-Qaïda et à l’État islamique, qui cherchent à financer leurs activités terroristes, a rapporté un média burkinabè, ajoutant que l’or représente à la fois une opportunité économique et un risque sécuritaire majeur.
En encadrant et en formant les artisans miniers, le gouvernement espère non seulement améliorer les conditions de travail dans ce secteur, mais aussi réduire les flux financiers illicites qui alimentent le terrorisme, a-t-on souligné.
dpa
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