Les activités de pêche dans les eaux togolaises ne connaissent pas leur entrain habituel. Les pêcheurs au port de Lomé témoignent que la mer est dangereuse ces jours-ci, les vents sont forts et les courants d’eau violents, autant de phénomènes naturels qui n’encouragent pas d’aller en mer, rapporte « agridigitale ».
« Les risques sont grands et rares sont ces pêcheurs qui détachent encore leur pirogue. Dans tous les sens, des courants d’eau défilent et c’est mieux d’attendre que ce mauvais temps passe », partage Pierre, un pêcheur sur la côte interviewé par le confrère.
Les pêcheurs racontent que bien souvent, le phénomène ne dure que 72h mais, cette année, la mer est toujours en furie depuis des jours.
Toutefois, certains sont obligés de braver le risque car c’est leur seule activité génératrice de revenus. Ils n’ont malheureusement pas gain de cause.
« Nous faisons l’effort d’aller quelques fois mais avec une telle perturbation, difficile de trouver du poisson. Nous dépensons beaucoup plus en carburant et en retour on a rien. La distance qu’on pouvait faire avec 20 litres de carburant, on le fait aujourd’hui avec 40 voire 50 litres parce que le vent et les courants d’eau ralentissent la pirogue et il faut alors augmenter la puissance du moteur. Ce qui équivaut à une consommation de plus, » rapportent-ils.
Pour le confrère cette situation impacte aussi les femmes revendeuses de poisson qui scrutent l’océan à longueur de journée dans l’espoir de voir quelques pirogues revenir avec du poisson.
« Tout est calme. Je vends des poissons frais mais depuis une semaine, je n’ai rien eu du tout contrairement aux autres semaines. Nous venons passer juste quelques moments de détente et retourner à la maison », décrit Maman Britney, revendeuse de poisson au port de pêche de Lomé.