La ministre ivoirienne de la Culture et de la Francophonie, Françoise Remarck, a indiqué mardi à Abidjan que le processus de restitution des objets culturels pris à la Côte d’Ivoire pendant la période coloniale était en cours.
Mme Remarck a fait cette déclaration devant la presse en marge de la visite d’une délégation envoyée par le président français Emmanuel Macron et conduite par Jean-Marie Bockel au musée des Civilisations de la Côte d’Ivoire.
« L’objet réclamé en priorité est le Djidji Ayôkwé, tam-tam parleur sacré du peuple Ebrié. C’est ce tambour qui sera restitué premièrement (…) Les experts français et ivoiriens ont déjà travaillé sur la question. Ils ont discuté sur tous les aspects de la loi-cadre. Une fois cette loi votée, notre tambour rejoindra sa terre. Nos communautés l’attendent avec beaucoup d’impatience », a souligné la ministre.
Pour M. Bockel, il s’agira d' »un moment fort ». « On sent qu’il est préparé avec toute la délicatesse, la finesse et le respect nécessaire », a déclaré l’envoyé du président français. A l’instar des pays africains tels que le Bénin et le Sénégal, la Côte d’Ivoire demande que lui soient restituées des œuvres d’art spoliés, notamment pendant la période coloniale. Fin 2018, la Côte d’Ivoire avait officiellement demandé à la France la restitution de 148 œuvres d’art. Le premier objet demandé est le Djidji Ayôkwé, le tambour parleur du peuple Ebrié, qui vit dans le sud du pays.
Pris par les colons en 1916 dans un faubourg d’Abidjan, l’instrument rituel en bois de 3,31 mètres de long, fendu et orné d’un léopard bondissant, est aujourd’hui conservé au musée du Quai Branly de France. Fin
Xinhua
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