Le Bureau du parlement de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a condamné fermement lundi 22 juillet 2024, toute déclaration ou action qui contredit les principes et les valeurs de la CEDEAO et à tendance à jeter le discrédit sur l’Institution.
A travers une note, le Bureau tient à exprimer sa profonde préoccupation et désapprobation face aux excès verbaux observés au cours de ses sessions tenues par un député à l’endroit des Chefs d’État et de Gouvernement des États membres de la CEDEAO, le samedi 20 juillet dernier à Abuja au Nigéria.
En tant que membres, »nous sommes libres d’exprimer nos différents points de vue et d’accueillir les opinions dissidentes à condition que ces points de vue soient guidés par les valeurs de respect, de solidarité et de coopération qui sous-tendent notre organisation régionale », soutient la note.
» Toute remarque non parlementaire ne sera pas admise ou tolérée car elle ne s’inscrit pas dans l’esprit de fraternité et de collaboration qui doit prévaloir au sein de la région de la CEDEAO et au-delà », prévient le Bureau de la CEDEAO.
Par ailleurs, il a exhorté tous les parlementaires à continuer de travailler dans l’intérêt de l’intégration régionale et du bien-être des populations. »Les défis auxquels nous sommes confrontés exigent une coopération renforcée et un dialogue constructif, et non des attaques verbales et des divisions ».
»Notre statut de Parlement communautaire ne nous dispense pas de l’obligation de respect et de courtoisie envers nos chefs d’État et de gouvernement ». Le Bureau exhorte tous les membres du Parlement à agir conformément à l’Acte additionnel et au Règlement intérieur du Parlement de la CEDEAO.
A rappeler que l’altercation a éclaté samedi 20 juillet 2024 lors d’une session entre la députée ivoirienne Adjaratou Traoré et son homologue sénégalais Guy Marius Sagna.
Tout était parti lors de l’intervention du député sénégalais qui a critiqué ouvertement les chefs d’Etats ouest-africains estimant que ce sont ces derniers qui » appauvrissent l’Afrique en le pillant » chose que son homologue ivoirienne n’a pas apprécié. Les deux parlementaires ont failli en venir aux poings sans l’intervention d’autres parlementaires.
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