Les autorités burkinabè ont affirmé lundi soir avoir déjoué une tentative de déstabilisation orchestrée par plusieurs personnes, dont le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, ancien président de la transition du pays.
Dans une déclaration à la chaîne publique RTB, le ministre de la Sécurité Mahamadou Sana a expliqué « que des individus résidant en République de Côte d’Ivoire se sont activés dans une entreprise de subversion contre notre pays ».
« Ces acteurs du chaos appuyés par certains services de renseignement de puissances occidentales sont constitués aussi bien de civils de divers profils que de militaires et anciens militaires ayant quitté le territoire national pour participer à des opérations de propagande et de déstabilisation », a-t-il accusé.
M. Sana a soutenu que l’attaque terroriste du 24 août dernier à Barsalogho, dans la région du Centre-Nord, avait été l’œuvre des comploteurs et « consistait à massacrer le maximum de populations civiles pour créer le désarroi et le chaos au sein de ses populations et ébranler de ce fait la nation entière », facilitant ainsi l’exécution de l’action principale qui est la déstabilisation du pays.
Une opération antiterroriste a été lancée en lien avec ces projets de déstabilisation, a indiqué le ministre, ajoutant que les premières enquêtes ont révélé que ce complot était orchestré par des ressortissants burkinabés résidant à l’étranger.
Parmi ces personnes, il a cité entre autres, le lieutenant-colonel Damiba, ancien président de la transition du pays, Djibril Ipènè Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères, Newton Ahmed Barry, ancien président de la Commission nationale électorale indépendante (CENI), Alpha Barry, ancien ministre des Affaires étrangères, ainsi que des hommes politiques, des dirigeants de la société civile, des militaires et anciens militaires.
Xinhua
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