Enrichissant le marché bancaire togolais depuis son arrivée en 2013, Bank of africa (BOA) s’est illustrée comme un catalyseur de développement socio-économique du pays. Soutien de choix du secteur privé et sensible aux préoccupations sociales, BOA s’est engagée à donner un coup d’accélérateur à l’économie locale, ainsi qu’à favoriser l’inclusion financière des populations les plus défavorisées. Dans le sillage de la célébration de sa décennie au Togo, son directeur général, Youssef Ibrahimi, est revenu sur les actions de la Banque au Togo.
Reçu sur le plateau de la télévision nationale,Youssef Ibrahimi est revenu sur les initiatives marquantes de la BOA au Togo. Avec plus de 200 employés dans le pays, BOA offre un soutien privilégié aux entrepreneurs. « Nous nous ouvrons aux entrepreneurs, nous réservons une enveloppe aux entrepreneurs, mais il faut que l’entrepreneur ait un minimum de structuration. C’est-à-dire qu’il faut qu’il tienne au moins une comptabilité. Il faut qu’il passe de l’informel vers le formel. Il faudrait qu’on ait des états financiers, qu’on ait une idée sur l’activité qu’il fait, s’il a un siège. On ne peut pas financer quelqu’un qui n’a pas de siège, qui change de place tous les jours. Notre ambition, c’est d’aider le marchand ambulant à devenir un vrai commerçant. Ça, on est prêt à le faire », a-t-il déclaré.
Tout en soulignant le potentiel que dispose le Togo en matière de création d’emplois en vue du développement du business, le directeur de la BOA réaffirme le soutien de son institution au pays. Il veut miser sur les forces de la jeunesse et contribuer à former des compétences locales dans le secteur bancaire. « Nous soutenons également les jeunes en leur offrant des stages pour les aider dans leur formation professionnelle. C’est plus que certaines grandes banques de la place et si on fait un benchmark on va trouver que la banque emploie beaucoup plus de jeunes. Nous prenons en compte tous ces aspects et nous sommes ouverts également aux stagiaires pour les aider dans leur formation académique ou professionnelle. En d’autres termes, on forme des Togolais pour le métier de la banque qui vont contribuer efficacement à l’économie et au développement de leur pays », a indiqué Youssef Ibrahimi.
Impliquée dans le financement de l’agriculture, la BOA veut appuyer le Togo pour stimuler les atouts du secteur agricole. En signant en mai dernier un partenariat avec le ministère de l’Agriculture, la BOA montre son intérêt pour le secteur. « Nous avons signé une convention de partenariat pour financer les agriculteurs via des entreprises relais. Ce partenariat est le fruit d’un travail approfondi avec le ministère de l’Agriculture, qui sélectionne les dossiers avant de nous les transmettre. Nous avons déjà reçu 33 dossiers pour un montant total de 2 milliards de FCFA », a précisé Youssef Ibrahimi.
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Pour le directeur général de BOA-Togo, l’agriculture est une mine d’or sur terre. Il se réjouit des projets agricoles prometteurs que mène l’État togolais dans le secteur. Youssef Ibrahimi estime que si les efforts sont maintenus, la production agricole du pays va augmenter. Avec le concours du président et du Premier ministre qui encouragent ces initiatives agricoles, la Banque se dit engagée dans ce processus pour donner l’exemple. « Je sais qu’il y a des expériences passées qui ont réussi ou d’autres qui n’ont pas réussi. Mais nous avons tiré les leçons nécessaires avec le ministère de l’Agriculture. Nous n’avons pas croisé les bras et disons que c’est risqué. Nous avons pris les moyens et nous sommes allés. Nous avons des partenaires solides à l’exemple de la Banque mondiale à travers l’IFC », a-t-il clarifié.
Revenant sur le partenariat entre la BOA et le ministère de l’Agriculture, Youssef Ibrahimi précise que l’objectif est d’aider les agriculteurs togolais à obtenir des équipements modernes, comme des tracteurs, grâce à des conditions de crédit adaptées à leurs besoins. « Les équipes techniques du ministère et nos équipes travaillent en collaboration continue sur les PME en général. Un budget de 770 milliards est disponible et nous au Togo, nous espérons soutenir le maximum de PME du pays. Mais comme je l’ai rappelé tout à l’heure, pour prétendre au crédit, il faudrait au moins que les gens s’organisent et que leurs structures aient une existence légale », a précisé Youssef Ibrahimi.
Soutenant également les initiatives culturelles, la BOA est également très engagée dans la RSE. Elle a apporté son soutien à des campagnes de dépistage du cancer gratuites et vient en aide aux enfants en situation de précarité. A titre d’exemple, « nous avons financé l’opération d’une petite fille souffrant de surdité en lui offrant des implants au Maroc. Nous l’avons prise en charge avec ses parents, la Banque leur a payé un séjour au Maroc dans un hôpital réputé là-bas et aujourd’hui, elle a ses implants. Nous prenons également en charge des cas de cancer détectés lors de nos campagnes de dépistage. Ces initiatives, menées en collaboration avec des associations locales et des professionnels de santé, visent à avoir un impact durable. Nous avons certains événements annuels qui se répètent chaque année, c’est le cas de l’opération de dépistage du cancer du sein, du cancer de l’utérus, mais aussi des maladies des dents et du don de sang », a mentionné le directeur de la BOA-Togo.
S’agissant des perspectives, la BOA avec à son actif 14 agences au Togo, prévoit en ouvrir 5 de plus. Pour les prochaines années, la Banque veut se concentrer sur la digitalisation, soutenir l’agriculture, les PME et l’entrepreneuriat féminin. Elle est également disposée à continuer de faire des efforts en RSE pour contribuer au développement économique du pays. « Le Togo est une place stratégique dans l’Uemoa, avec un port performant et une économie dynamique. Nous regrettons presque de ne pas nous être installés plus tôt ! Depuis notre arrivée, nous avons obtenu des résultats encourageants, et nos ambitions pour le Togo ne cessent de croître », a reconnu Youssef Ibrahimi.
Créée depuis 40 ans au Mali, Bank of africa est présent dans 19 pays d’Afrique subsaharienne. Avec près de 7 000 collaborateurs et servant plus de 4,6 millions de clients à travers l’Afrique, la Banque impacte favorablement le développement des pays hôtes.