Le développement et le financement de systèmes complets et efficaces de protection sociale en Afrique était au cœur d’un forum ce 12 décembre à Lomé.
Pour mettre en œuvre la croissance inclusive, concrétiser la protection et la justice sociale et accélérer les progrès vers la réalisation des Objectifs de Développement Durables (ODD) à l’horizon 2030, bien de gouvernements inscrivent au cœur de leurs actions la protection sociale universelle. Malgré ces efforts, au niveau international, régional ou national, la part de la population couverte demeure faible. Comment résoudre une telle équation, surtout lorsque les dernières statistiques de l’Organisation internationale du travail (OIT), montrent que seulement 52% de la population mondiale est couverte. Au niveau de l’Afrique, ce chiffre se situe à un niveau très bas de 19%.
Pour répondre à cette problématique, et en prélude à la 37ème session du conseil des ministres de la Conférence Interafricaine de Prévoyance Sociale (C.I.PRE.S.), le forum de Lomé a consacré trois panels : « Développement des systèmes complets et efficaces de protection sociale en Afrique (approches d’élaboration, principales dimensions : contenu et étendue des systèmes de protection sociale…) », « Cadre institutionnel et de gouvernance des politiques ou systèmes de protection sociale » et « Financement pérenne des systèmes de protection sociale ».
Ouverture …
A l’ouverture, le ministre de la Réforme du service public, du travail et du dialogue social, Gilbert Bawara a rendu hommages au chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé et au Premier ministre, Victoire Dogbé, qui a d’ailleurs présidé personnellement l’ouverture de la rencontre.
Dans son mot, le Premier ministre a salué un forum qui « intervient dans un contexte où le monde a besoin de justice, de protection sociale ».
Lire aussi : Togo : la région des Savanes sensibilisée sur les vertus de l’AMU
« Et ce besoin de justice et de protection sociale est de plus en plus marqué par de multiples crises, avec leurs conséquences sur nos populations. Nous ne devons laisser personne de côté devant les chocs, les inégalités… devant toutes ces incertitudes car notre cohésion, notre avenir en dépend », a-t-elle souligné.
Réformes et recherches de solutions
Au Togo, sous l’impulsion du chef de l’Etat Faure Gnassingbé, a-t-elle rappelé, le domaine de la protection sociale a connu « d’importantes réformes ces dernières années ».
« Nous devons collectivement nous mobiliser pour trouver des solutions innovantes et pragmatiques. Aucun sujet ne doit être tabou, que ce soit sur le financement de la protection sociale, que ce soit sur les modalités pratiques de sa mise en œuvre », a poursuivi la cheffe du gouvernement, en insistant que : « Le pays met en œuvre, une feuille de route gouvernementale 2020-2025 dont l’un des axes prioritaires vise à renforcer l’inclusion et la protection sociale. Nous sommes donc tous mobilisés dans notre pays, afin d’agir pour plus d’inclusion sociale au sein notre communauté, avec un accent particulier sur le renforcement du capital humain et la protection sociale ».
Les dernières estimations de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), indiquent que les dépenses publiques de protection se situent à 3,7% du Produit intérieur brut (PIB) contre 12,9% au niveau mondial.
Lire aussi : Assurance maladie universelle au Togo, une priorité du gouvernement
Tout qui démontre qu’en dépit de toutes les actions et efforts importants qui se déploient sans relâche, le chemin reste long. Toutefois, le plus long voyage commence toujours par un premier pas. Et les efforts, en guise de premiers pas, doivent rester constants pour mobiliser des ressources additionnelles pour la protection sociale.