Un webinaire a été organisé par l’Observatoire Togolais des Médias (OTM), en collaboration avec l’Institut des Sciences de l’Information, de la Communication et des Arts (ISICA) le 13 décembre 2024.
Il a réuni les professionnels des médias du pays autour du thème : « Liberté d’expression et obligations professionnelles du journaliste ». Objectif : clarifier les relations entre la liberté d’expression et les responsabilités inhérentes à l’exercice du métier de journaliste.
Un projet soutenu par l’Union Européenne
Ce webinaire s’inscrit dans le cadre du projet « Promouvoir la liberté d’expression et des médias, et protéger les défenseurs des droits de l’homme au Togo », initié par l’OTM avec le soutien financier de l’Union européenne (UE). Cette initiative vise à renforcer les capacités des journalistes en matière de déontologie et de responsabilité professionnelle, tout en promouvant un environnement favorable à l’exercice de la liberté de presse dans le pays.
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Le président de l’OTM, Fabrice PETCHEZI, lors de son discours a rappelé l’importance fondamentale de la liberté de presse dans l’exercice de la profession journalistique et a insisté sur les devoirs qu’elle impose. « L’exercice de notre profession nécessite une condition sine qua non : la liberté de presse. Mais dans ces espaces de liberté que nous recherchons par tous les moyens, nous sommes également astreints à des obligations professionnelles. Alors, comment faire le lien entre ces deux concepts ? », s’est-il demandé.
Des réponses claires apportées par des universitaires
Plusieurs experts dans le domaine ont éclairé cette interrogation à travers des interventions variées. Les thèmes abordés allaient des « Pratiques informationnelles et exigences du métier de journaliste » à « La liberté d’expression du journaliste : aspects juridiques ». Les discussions ont mis en avant la nécessité pour les journalistes de conjuguer liberté d’expression et responsabilité professionnelle.
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Parmi les idées phares, il a été souligné que le respect du cadre déontologique est essentiel. Le Professeur Kouméalo ANATE, enseignante à l’Université de Lomé et panéliste du webinaire, a rappelé que « Que ce soit par l’autocensure ou par une évaluation critique des sources et des informations, le journaliste doit respecter un cadre déontologique. Face à la pression du temps et aux défis du numérique, la rigueur et la crédibilité demeurent des exigences primordiales ».
Collecte de l’information à l’ère du numérique
Les enjeux liés à l’utilisation des outils numériques pour la collecte d’informations et la veille ont également été débattus. Les participants ont convenu que l’indépendance du journaliste et la protection contre les influences externes sont des préalables à une information de qualité et intègre.
Cette rencontre a permis de rappeler que si la liberté d’expression est un droit fondamental, elle doit s’accompagner d’une pratique rigoureuse et responsable du métier de journaliste. Les professionnels des médias ont été invités à intégrer ces notions dans leur quotidien pour garantir une information fiable et de qualité à la population.