La Croix-Rouge allemande, en collaboration avec la Croix-Rouge togolaise, a organisé un atelier autour des leçons apprises de la phase II du projet de Réduction des Risques de Catastrophes et d’Adaptation au Changement Climatique (RIC-ACC). Débuté ce 10 décembre 2024, l’atelier prend fin le 11 décembre 2024.
La rencontre a pour thème : « Renforcement institutionnel des capacités dans le domaine de la préparation aux catastrophes et de l’adaptation au changement climatique au Togo ». Il se déroule sous l’égide de plusieurs partenaires, notamment la coopération allemande (GIZ) et des acteurs gouvernementaux togolais. Objectif : renforcer la résilience des communautés.
Le projet RIC-ACC, exécuté dans les régions Maritime, Kara et Savanes, englobe 20 localités dans chacune de ces régions. L’objectif principal est de doter les communautés des outils nécessaires pour gérer les effets du changement climatique, réduire leur vulnérabilité face aux catastrophes naturelles et optimiser leurs ressources locales. Actuellement dans sa deuxième phase, le projet se déploie autour de trois niveaux d’exécution, notamment : celui des initiatives locales axées sur les communautés de base ; celui de l’amélioration des capacités des acteurs et staffs impliqués ; et des actions en partenariat avec l’Agence Nationale de la Protection Civile (ANPC) et le gouvernement, incluant l’élaboration d’une loi sur les catastrophes et la création d’une communauté de pratique pour faciliter les échanges entre universitaires, ONG et institutions.
Actions menées et enseignements tirés
Plusieurs actions concrètes ont marqué cette phase II :
– L’élaboration de plans locaux de réduction des risques en collaboration avec les communautés.
– Des projets pilotes tels que des activités de maraîchage, des initiatives agroforestières et la fabrication de foyers améliorés.
– Des exercices de simulation pour préparer les populations aux inondations et feux de brousse, pour les dégâts potentiels.
Ces efforts s’inscrivent dans une démarche collaborative qui vise à tirer des leçons des expériences passées pour mieux aborder les défis de demain. « C’est dans ce cadre que nous voulons échanger avec tous les acteurs qui ont participé de près ou de loin à la mise en œuvre de ce projet afin de tirer des leçons et préparer la suite », a déclaré Adjovi Emela Gozan, chargé du pôle Sud du projet.
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Discours marquants
Lors de l’ouverture de l’atelier, le chef du département des Secours et de la Gestion des Catastrophes, Dr Assih Essoyodina, a souligné l’importance de la collaboration et de l’apprentissage. « Notre présence témoigne de l’importance que nous accordons à l’apprentissage collaboratif et à l’amélioration continue de nos actions. Je suis convaincu que nos échanges seront riches et contribueront à un avenir plus durable. », a-t-il soutenu.
Pour sa part, la représentante de la Croix-Rouge Allemande au Togo, Mme Sarah Kingue Kouta, a mis en avant la nécessité d’une évaluation collective des actions réalisées. Selon elle, il est question de « Réunir les acteurs ayant participé au projet était essentiel pour réfléchir sur ce qui a été accompli et comment mieux agir à l’avenir. »
Enfin, le président national de la Croix-Rouge Togolaise, Gagno Norbert Paniah, a exprimé sa gratitude envers les partenaires du projet : « Il me plaît d’adresser mes sincères remerciements à la Croix-Rouge Allemande pour la qualité de la coopération et son appui, qui permettent à la Croix-Rouge Togolaise de faire face aux situations d’urgence. Face à l’urgence climatique, chaque initiative que nous menons revêt une importance capitale. », s’est-il réjoui.
Une troisième phase en préparation
Alors que les discussions de cet atelier posent les jalons pour une meilleure résilience climatique au Togo, les acteurs se projettent déjà dans la phase III du projet RIC-ACC. Celle-ci visera à consolider les acquis des phases précédentes tout en élargissant les interventions pour mieux répondre aux défis croissants liés aux catastrophes naturelles et au changement climatique.
Ce projet permet au Togo de se doter d’un outil essentiel pour affronter les urgences climatiques et bâtir un avenir plus résilient pour ses communautés.