L’arrivée des présidents de la transition du Mali, le colonel Assimi Goïta, et du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, dans la capitale nigérienne pour le premier sommet de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), a donné lieu à une imposante liesse populaire et un marquant festival de treillis militaires divers, mais chapeautés par trois bérets dominants : marron, vert et rouge.
En effet, aux côtés du président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) du Niger, le général Abdourahamane Tchiani, à Niamey, Goïta et Traoré, ont tous pris des engagements forts dans le cadre de cette organisation créée le 16 septembre 2023.
Les chefs d’Etat du Burkina Faso, du Mali, et du Niger, le général ont entre autres décidé samedi 6 juillet de créer une Banque d’investissement au sein de l’espace de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), au cours de ce premier sommet de l’institution, a-t-on appris d’un communiqué final.
Les chefs d’Etat ont également décidé la mise en place d’un fonds de stabilisation. Ils ont en effet instruit les ministres en charge des Affaires étrangères et ceux en charge du développement de prendre des dispositions pour leur opérationnalisation, précise le communiqué, selon une dépêche de l’agence Xinhua.
Le Burkina Faso, le Mali et le Niger avaient annoncé leur retrait de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), après avoir créé l’AES, un pacte de défense mutuelle conclu entre les trois pays en septembre dernier.
Traité portant création de l’AES
Les délégations des trois pays ont aussi procédé à la signature du traité de la Confédération des Etats du Sahel, et approuvé le projet de règlement intérieur du collège des chefs d’Etats de la Confédération des Etats du Sahel.
Dans son discours d’ouverture, le général Abdourahamane Tchiani a déclaré que l’approbation formelle du traité portant création de la Confédération Alliance des Etats du Sahel « consacrera ainsi l’aboutissement des aspirations de nos populations à sceller sur le socle de notre espace sahélien, une union d’Etats partageant les mêmes défis et les mêmes ambitions, en un mot le même destin ».
Il s’est dit convaincu que dans le contexte géopolitique actuel, l’AES constituait le seul regroupement sous-régional efficient dans le domaine de la lutte contre le terrorisme ; la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ayant brillé par son déficit d’implication dans cette lutte.
« De ce fait, l’AES nous permet de faire face aux menaces terroristes, comme aucune autre structure régionale, internationale ne l’a fait auparavant ».
« Il est urgent de créer les conditions d’une véritable sécurité alimentaire dans les pays de l’AES, et de mettre en place les dispositifs économique, financier et monétaire nécessaires aux financements du développement et à l’investissement productif dans l’espace des Etats de l’Alliance », a-t-il proposé.
En effet, a-t-il poursuivi, « la solidité de notre confédération repose sur notre capacité à édifier des infrastructures d’interconnexion, ainsi que des projets structurants dans les domaines de l’agroalimentaire, des industries extractives et de l’énergie ».
Le Burkina Faso, le Mali et le Niger avaient annoncé leur retrait de la CEDEAO après avoir créé l’AES, un pacte de défense mutuelle conclu entre les trois pays en septembre dernier.
L’AES constitue désormais un espace au cœur de l’Afrique avec une population estimée à plus 72 millions d’habitants répartis sur un territoire de 2,78 millions de km2.
Avec Xinhua