La Cour d’Etat du Niger vient d’ordonner la levée de l’immunité de l’ex-président Mohamed Bazoum, renversé le 26 juillet dernier par le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), a-t-on appris vendredi auprès de ses avocats.
Réagissant à chaud, Ould Salem Saïd, membre du collectif des avocats de M. Bazoum, a dit prendre acte de cette décision et que son collectif allait « communiquer incessamment par rapport à cette situation ».
Mohamed Bazoum, retenu au palais de la présidence avec son épouse pour « complot ayant pour but de porter atteinte à l’autorité ou à la sûreté de l’Etat », suite aux événements du 26 juillet dernier et la tentative d’évasion de son lieu de détention le 19 octobre suivant.
Depuis ce coup d’Etat, M. Bazoum a refusé de démissionner et est toujours gardé en résidence surveillée dans le palais présidentiel à Niamey.
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avait décidé d’une série de sanctions économiques contre le Niger, notamment la fermeture des frontières, l’arrêt des livraisons d’électricité ou encore la suspension de l’envoi de médicaments. Elle avait menacé le pays d’une intervention militaire si la junte ne restaurait pas l’ordre constitutionnel « immédiatement » en libérant M. Bazoum et en le réinstallant dans ses fonctions. Fin
Xinhua
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