Les pays africains doivent faire preuve d’une volonté politique plus forte pour faire progresser l’industrialisation, a préconisé la Conférence économique africaine qui se tient pendant trois jours jusqu’à ce samedi dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba.
Sur le thème « Les impératifs du développement industriel durable en Afrique », la 18e édition de ce rendez-vous phare du continent a appelé les pays africains à adopter de nouvelles politiques pour favoriser une amélioration de la productivité et exploiter le potentiel d’une population de jeunes en pleine croissance.
Lors de la session inaugurale, la présidente éthiopienne Sahle-Work Zewde a qualifié l’industrialisation de moteur essentiel d’une croissance économique inclusive. « La nécessité de changer le discours sur l’industrialisation de l’Afrique pour un développement industriel inclusif et durable est devenue plus impérative; les pays africains doivent bâtir un secteur industriel robuste pouvant résister aux chocs extérieurs », a-t-elle dit.
L’Afrique abrite certaines des économies à la croissance la plus rapide au monde, avec une base de capital humain attrayante, et est donc considérée comme la future frontière en terme de marché du travail, selon un communiqué publié par la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) jeudi en fin de journée.
« Malgré cela, le rythme de l’industrialisation et de la transformation économique en Afrique demeure lent par rapport à d’autres régions », a déploré la CEA.
Claver Gatete, secrétaire exécutif de la CEA, a appelé la conférence à explorer les politiques et les capacités institutionnelles nécessaires à l’industrialisation durable, au développement inclusif et à la transformation structurelle.
« Cela nous aidera à reconstruire et à sortir plus forts des crises », a-t-il indiqué, soulignant l’importance cruciale de l’accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) pour stimuler le développement de l’Afrique.
M. Gatete a assuré l’engagement de la CEA à soutenir les pays et les communautés économiques régionales dans l’élaboration de stratégies de mise en œuvre nationales et régionales afin de les aider à intégrer la ZLECA dans leurs priorités nationales et à identifier les domaines dans lesquels ils ont un avantage concurrentiel.
Organisée par la Banque africaine de développement, la CEA et le Programme des Nations Unies pour le développement, la Conférence économique africaine de cette année a réuni des experts, des représentants du secteur privé, des chercheurs et des jeunes pour discuter des défis et des perspectives de l’industrialisation en Afrique. Fin
Xinhua