C’était à prévoir. La détermination obstinée des leaders politiques togolais à tout casser, à tout déconstruire ces derniers répond à une logique : se positionner pour les deux joutes électorales qui s’annoncent. Peu importe « la taxe » à payer, l’opportunité est là, présente, à chaud, il faut la saisir.
Et Elliott OHIN, en vérité, un apatride politique aujourd’hui, le sait. Voilà pourquoi quand la DMK tombe avec fracas pour devenir la DMP, quand Agbéyomé Kodjo divorce avec son 1er vice-président Gérard Adjà, etc. il n’y a pas meilleure opportunité pour Elliott OHIN de rêver : soit de la fin de l’UFC, soit de sa division officielle, bien que la division officieusement retentissante en plusieurs groupuscules au sein du parti est depuis une évidence…
Il fallait se faire entendre. C’est tout ! voilà tout l’objectif de la démarche d’ Elliott OHIN, qui n’a en réalité aucune légalité et aucune légitimité pour parler au nom de l’UFC.
En effet, alors que les choses se précisent pour les prochaines élections législatives et régionales, Elliot use et abuse des symboles du parti politique, Union des forces pour le changement (UFC), croyant mettre en cause la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI).
Dans un communiqué, mardi 11 avril 2023, il a poussé l’outrecuidance et le toupet à la fois, a au nom de son parti, de demander à la CENI de Dago Yabré de « revoir sa copie ».
Ironie ! L’ancien ministre Eliott Ohin, déclare porter des réserves sur la crédibilité de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), et partant, sur les résultats des futures élections régionales et législatives.
N’est-ce pas, Elliott Ohin qui était dernièrement au banc des accusés du bureau directeur de l’UFC, remonté contre lui pour faux et usage de faux ?
Ironie encore ! M. Ohin dénonce la « Saisie à plusieurs reprises sur les dérives de comportements de ceux qui y représentent le parti ; notamment la substitution de ceux-ci aux dirigeants du parti, la rétention des courriers destinés au parti, la CENI n’a pas daigné répondre. Le comble, c’est la publication de la liste des membres UFC des CELI autre que celle envoyée officiellement par le représentant légal du parti ». « Nous exigeons l’annulation pure et simple de cette liste et la publication de celle signée par le représentant légal du Président national du parti », a-t-il indiqué dans son communiqué.
Comble de l’ironie, Ohin parle de légalité ? tout comme si les militants UFC membres des CELI étaient tombés du ciel.
Au fond, Monsieur Ohin n’a rien à dire. C’est la tempête de changement qui agite le landernau politique ces derniers jours, surtout avec le coup d’éclat de la DMK qui le titille et l’aiguillonne. Conscient qu’il n’a plus de repère, aucun moyen de se racheter sur un terrain bien miné par l’ANC et aucune odeur de sainteté avec ses récents amis de l’UFC. Et finalement, il se pose pour lui comme tout politique, la question de savoir, à partir de quelle opportunité rebondir ? S’il en a vu une à travers le vent DMK, DMP et consorts, en croyant avoir trouvé son pain béni, les réalités le rattrapent et lui offrent plutôt un pain sec. Son buzz fait flop, improductif, aucune chance de prospérer. Les fruits ne tiendront pas la promesse des fleurs.
L’ancien ami de Gilchrist, est appelé à revoir sa stratégie. Le président national du parti M. Olympio, lui-même satisfait et repu visiblement de la grosse crise dans laquelle le parti est englué depuis des années. Sinon, son silence n’a aucune signification plausible. Un silence, signe de l’après moi, le déluge, derrière moi, le cadavre de l’UFC. Un point, c’est tout !