De hauts responsables américains se dirigent vers l’Afrique, dans la foulée du Sommet des dirigeants américano-africains qui s’est tenu le mois dernier pour la première fois en huit ans. Après le voyage de la secrétaire au Trésor Janet Yellen sur le continent au début du mois, la représentante permanente des Etats-Unis auprès des Nations Unies, Linda Thomas-Greenfield, a entamé mercredi sa tournée africaine.
Avec ces voyages, les Etats-Unis signalent leur « retour en Afrique ». Mais quelle est leur véritable intention? S’agit-il de promouvoir la coopération avec l’Afrique ou d’une tentative de pression sur le continent pour contrer « l’influence de la Chine » ?
Au cours de leurs visites, les responsables américains ont tenté de creuser un fossé entre la Chine et l’Afrique en soulevant des inquiétudes concernant la dette africaine. Le présumé « piège de la dette » est depuis longtemps un piège narratif tendu par l’Occident pour salir la coopération sino-africaine.
Lors de sa récente visite en Afrique, le ministre chinois des Affaires étrangères, Qin Gang, a souligné que le problème de la dette de l’Afrique était essentiellement une question de développement. Pour résoudre ce problème, il faut s’attaquer non seulement aux symptômes, mais aussi aux causes profondes.
M. Qin a déclaré que la Chine s’était toujours engagée à aider l’Afrique à alléger le fardeau de sa dette, et le pays participe activement à l’initiative de suspension du service de la dette (ISSD) du Groupe des 20 (G20). La Chine a signé des accords ou conclu des consensus avec 19 pays africains sur l’allègement de la dette et a suspendu le plus grand nombre de paiements du service de la dette parmi tous les membres du G20. La Chine s’est également engagée activement dans le traitement au cas par cas de la dette du Tchad, de l’Ethiopie et de la Zambie dans le cadre commun du G20.
Les données de la Banque mondiale montrent que les institutions financières multilatérales et les créanciers commerciaux détiennent près des trois quarts de la dette extérieure totale de l’Afrique. Ils pourraient et devraient prendre des mesures plus énergiques pour alléger le fardeau de la dette des pays africains. La Chine appelle toutes les parties concernées à contribuer à l’allègement du fardeau de la dette de l’Afrique.
Parallèlement, la coopération financière de la Chine avec l’Afrique a principalement porté sur la construction d’infrastructures et la capacité de production afin de renforcer la capacité de l’Afrique à se développer de manière indépendante et durable.
Au fil des ans, la coopération Chine-Afrique a répondu aux besoins urgents de développement des pays africains. Sous l’impulsion de l’initiative la Ceinture et la Route (ICR), la coopération Chine-Afrique dans le domaine des infrastructures a donné des résultats fructueux. Les statistiques montrent que depuis la création du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) il y a 23 ans, les entreprises chinoises ont construit ou modernisé plus de 10.000 km de voies ferrées, près de 100.000 km de routes, environ 1.000 ponts et 100 ports, ainsi que plusieurs hôpitaux et écoles en Afrique, créant ainsi plus de 4,5 millions d’emplois.
Il convient de noter que les aéroports où les officiels américains ont atterri et les routes et ponts que leurs convois ont traversés au cours de leurs visites en Afrique ont probablement été construits en coopération avec des entreprises chinoises.
Qui aide sincèrement l’Afrique à se développer ? Le peuple africain est le mieux placé pour répondre à cette question.
Une étude publiée l’année dernière par l’Inter Region Economic Network, un groupe de réflexion basé au Kenya, a révélé que la Chine prenait une avance considérable dans la prise de décision et la réalisation en temps voulu de projets d’infrastructure tels que les routes, les centrales électriques, les chemins de fer et les ponts en Afrique. Les faits et les chiffres de l’étude montrent qu’en agissant efficacement, la Chine contribue de manière tangible au développement de l’Afrique.
Craignant que les Etats-Unis ne soient pas réellement intéressés par l’aide à l’Afrique ou à la Zambie, mais se soucient davantage de faire valoir leurs intérêts là où ils ont le sentiment de perdre du terrain, Fred Mutesa, expert en gouvernance, en coopération au développement et en réduction de la pauvreté basé en Zambie, a déclaré : « Nous espérons que les Etats-Unis ne profiteront pas de leur amitié renouvelée avec la Zambie pour marquer des points contre la Chine ».
L’Afrique ne doit pas devenir une arène pour une rivalité entre grandes puissances. Au contraire, que l’Afrique devienne un terrain de coopération bénéfique pour tous, en particulier pour les Africains. Fin
Xinhua