En Afrique, comme dans les pays occidentaux, si l’hôtellerie et la restauration représentent pour certains jeunes des emplois difficiles en matière d’horaires et de disponibilité, pour d’autres, ce sont des métiers de passion dans lesquels ils évoluent avec goût et facilement. C’est le cas d’Anthony Edem, consultant en hôtellerie, un poste qui embrasse à la fois la réception, la réservation, la restauration, le service commercial…. C’est tout sauf une sinécure. De nationalité togolaise, il a fait ses preuves dans des hôtels et restaurants les plus célèbres de la France, en Belgique en passant par des pays africains tels que le Niger et son pays d’origine, le Togo où il s’est réinstallé depuis plusieurs années.
Anthony Edem, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est un consultant en hôtellerie qui marque son temps pour l’amour qu’il porte au métier. Il a vécu 17 années à l’étranger ( Europe) où il a suivi 3 ans de formation en gestion hôtelière. Il entame sa carrière à l’hôtel « Van der Valk hôtel Eindhoven », une chaîne hôtelière familiale hollandaise où il a été accueilli pendant qu’il était à la recherche d’un job étudiant pour pouvoir joindre les deux bouts. Ensuite, il poursuit à l’hôtel « Monaco Splendide » avant d’atterrir dans d’autres hôtels en Afrique parmi lesquels « Rich Man Logos », Hôtel 2 Février de Lomé, le Pélican, etc.
» Vouloir, c’est pouvoir », a-t-il lancé d’emblée. D’après lui, le secteur de hôtellerie est « un peu délicat « . Il nécessite beaucoup de sacrifice. » D’abord, il faut aimer le métier pour pouvoir l’exercer. Je me suis beaucoup donné. Avant de faire ce métier, il faut oublier les jours de fêtes, oublier les weekends parce que ce sont en ces moments que le chiffre d’affaires augmente. Et également être toujours souriant peu importe nos différents problèmes pour accueillir le client « , confie-t-il.
Pour M. Anthony, l’exercice du métier à l’étranger lui a été beaucoup plus profitable qu’au Togo. » En Europe, où j’ai travaillé avec les différents groupes hôteliers, on était sur des contrats expatriés et ça avait beaucoup d’avantages, on voyageait avec des cartes de réduction, etc. comparativement au Togo « .
Passion, engagement, rêve..
Même si pour “l’aventurier” Edem, son amour pour son travail ne prime pas pour autant sur l’amour pour ses parents. Même s’il travaille dans un domaine qui absorbe beaucoup son temps, il était temps pour lui de revenir auprès de ses parents pour répondre à ses engagements envers eux. C’est ainsi qu’il rompt ses contrats d’expatriés à l’étranger pour s’installer au Togo pour sa famille. » J’ai décidé de rentrer au Togo, parce que mon père était souffrant et il urge que je sois à ses côtés pour le suivre et répondre à mes engagements parce qu’il a tant donné pour moi », a-t-il indiqué. L’avenir ? Il ajoute » Pourquoi pas à terme dans mon pays faire profiter l’expérience acquise. Rester au pays , travailler, exercer le métier que j’ai appris », même si pour lui, le salaire pose problème.
Toutefois, en termes de comparaison, M. Anthony affirme que dans certains pays africains, le Niger par exemple, est en plein développement dans le domaine hôtelier. » Aujourd’hui les hotels de haut standing au Niger font des chiffres d’affaires de plus d’un million juste avec le Fast food et les grillades en une seule soirée. Les jours de fêtes et les weekends notamment. Mais au Togo, beaucoup n’aiment pas aller dîner ou déjeuner dans les hôtels et restaurants « .
Le choix du retour après tant d’années en Europe n’est pas simple et aisé, confesse Anthony Edem. Après tout c’est un engagement à la taille de la passion qui l’a orientée dans ce métier. Et cette passion et cet engagement se conjuguent au jour le jour pour lui, dans l’exploration des moyens et idées pour donner corps tôt ou tard à son plus grand rêve: ouvrir un guest House unique en son genre au Togo!