Les eaux territoriales togolaises ont connu du 11 au 15 octobre 2022 des exercices navales, « Grand African NEMO », avec pour scénarii, l’interpellation d’un navire effectuant la pêche illicite et la libération d’un navire tombé aux mains de pirates, a indiqué l’agence de presse “Savoir News”.
Plus de 20 pays des zones maritimes A, D, E, F, G et des unités navales de la France, de l’Italie, de l’Espagne, des Etats Unis et du Maroc ont pris part à l’exercice dénommé « Grand African NEMO » édition 2022. A l’initiative de la Préfecture maritime du Togo en partenariat avec la marine française, l’exercice a bénéficié du soutien de l’architecture de Yaoundé.
“Bien sécuriser le Golfe de Guinée”, tel est le but poursuivi par cette manoeuvre qui avait inscrit à son agenda deux themes: «La pêche illicite et la piraterie maritime ». L’objectif? partager les savoir-faire et améliorer le niveau opérationnel des participants en matière de lutte contre la pêche illégale, la piraterie, la pollution maritime, les trafics illégaux et de sauvetage en mer.
« Si l’Asie du Sud-Est et le golfe de Guinée ont connu presque le même nombre d’incidents en 2020, 623 des 631 marins (99 %) touchés par des enlèvements dans le monde en 2020 travaillent dans le golfe de Guinée », révèle un rapport intitulé « Pirates du golfe de Guinée : une analyse des coûts pour les Etats côtiers », publié en décembre 2021 par les Nations unies. Le document estime que la piraterie a coûté 1,925 milliard de dollars par an aux pays africains concernés.
Les exercices, dans le cadre du “Grand African NEMO » 2022 ont alors consisté à interpeller un navire suspect, le bâtiment français, simulé pour la circonstance, qui effectuait une partie de pêche sans autorisation. L’alerte donnée aux forces navales a permis la mise en place d’une cellule de gestion de crise maritime par le Préfet maritime, permettant d’interpeller les auteurs de la pêche illicite.
La deuxième partie du scénario s’est déroulée sur le base de renseignements révélant le détournement par des pirates, du cargo MV BARAWO battant pavillon liberien, se trouvant dans les eaux togolaises.
Ensuite, une cellule de gestion de crise, une équipe de visite constituée de commando naval et des acteurs impliqués ont été activées, permettant de mener avec succès, la mission de sauvegarde des eaux territoriales togolaises.
Ouvrant les travaux, le Préfet maritime, Capitaine de Vaisseau à la retraite, TAKOUGNADI Neyo a rendu un hommage au numéro 1 togolais Faure Essozimna GNASSINGBÉ, pour son engagement de doter la Marine togolaise, les moyens de lutte contre la criminalité en mer et la mise en place de lois permettant de poursuivre en justice, les auteurs d’infractions commises en mer.
Ces exercices récurrents ont été initiés depuis 2018, à travers “Grand African NEM”O devenu un rendez-vous annuel majeur qui agrège un plus grand nombre d’unités et de centres opérationnels pour la sécurité maritime dans le golfe de Guinée.
Au Togo, les activités sont coordonnées par la préfecture maritime qui est le bras opérationnel de l’organisme national pour l’action de l’Etat en mer (ONAEM).
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