Fin ce vendredi 9 septembre 2022 du 6ème forum de l’Union Africaine sur la justice transitionnelle en Afrique. Pendant trois jours, cette rencontre de Lomé a inauguré une nouvelle ère de coopération entre les institutions impliquées dans l’implémentation de cette forme de justice en Afrique.
Cette 6ème édition a vu la participation remarquée des décideurs, des responsables des commissions de vérité et justice, des représentants des organisations de jeunes et des leaders de la société civile africaine dans sa diversité. Une démarche qui atteste de l’intérêt grandissant que suscitent les mécanismes de la justice transitionnelle sur le continent
« L’interview info » relève qu’au cours de ce nouveau champ d’investigation, toutes les thématiques inscrites à l’ordre du jour ont été abordées dans une atmosphère de sérénité, d’écoute et de respect mutuel qui honore les acteurs.
L’occasion leur a été offerte d’interroger les pratiques de la justice transitionnelle à la lumière des impératifs de développement du continent et des défis qui plombent ses efforts de paix, de réconciliation et de promotion de l’état de droit.
» Le Forum a évoqué la question du rôle des acteurs, des politiques à mettre en place, des instruments pour garantir l’efficacité de ces politiques et surtout leur pleine réalisation. Également des mécanismes permettant une prise en compte réelle des victimes, une correction nécessaire à apporter aux causes des conflits et crises afin d’assurer la garantie de non répétition » , a indiqué le président de la commission africaine de Paix et Sécurité, Smail Chergui.
La justice transitionnelle joue un rôle de prévention de conflits. Les résultats encourageants que l’Afrique engrange à l’issue de cette rencontre de Lomé seront inscrits dans les annales de la politique africaine de la justice transitionnelle, selon Eninam Christian Trimua, ministre des Droits de l’Homme, de la Formation à la Citoyenneté, des Relations avec les Institutions de la République, représentant le Chef de l’Etat Faure Gnassingbé.
« Pour sa part, le Togo , à travers le HCRRUN, ne manquera pas, selon les contingences, de recourir aux leçons apprises de cette assise pour poursuivre l’œuvre d’apaisement du corps social, de reconstruction économique et de promotion de la gouvernance démocratique« , a-t-il promis.
De ces travaux de Lomé, l’on retient que l’Afrique devra maîtriser des goulots d’étranglement qui paralysent l’édification de la paix et freinent l’élan du continent africain vers un avenir plus égalitaire et harmonieux. Les acteurs sont appelés à capitaliser les acquis de Lomé afin de permettre aux populations de tirer profit des sacrifices consentis pour la paix, la réconciliation et l’état de droit.
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