Déclarée patrimoine mondial de l’UNESCO depuis plus de 15 ans, l’aire Koutamakou a toujours eu besoin du souffle d’un vent de gestion digne de ce palmarès. A la recherche d’un tel souffle, le comité préfectoral de gestion du site Koutammakou s’est réuni, le lundi 8 février à Kantè. Objectif : jeter les bases de nouvelles orientations pour une gestion efficace de ce patrimoine culturel qui « appartient à l’humanité ».
Les membres dudit comité, rapporte l’Atop, ont échangé sur la nécessité de définir un cahier de charges pouvant leur permettre de relancer leurs activités ainsi que de l’élaboration d’un plan d’aménagement du Koutammakou.
« La mise en œuvre de nouvelles stratégies efficaces pour la préservation du Koutammakou et s’investir davantage dans la conservation, la gestion et la promotion de ce patrimoine qui est une fierté culturelle du Togo », a souhaité le président du comité, le préfet Douti N’Sarma Mabiba, présent aux échanges.
Le Koutammakou, patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2004, est un paysage culturel qui possède une caractéristique particulière, la ‘’Takienta’’, un habitat familial de base dans lequel tout est à la fois technique, utilitaire et symbolique.
« Ce type d’habitat particulier dont l’esthétique repose sur des formes spectaculaires est le résultat du génie créateur des ‘’Batammariba’’, ceux qui façonnent la terre », explique Natta N’Poh Cyprien, directeur du service de conservation du site.
Une commission ad ’hoc, composée du conservateur du site et des directeurs préfectoraux, tablera sur la rédaction du cahier de charges et présentera ses travaux aux autres membres du comité le vendredi 12 mars prochain pour amendement.
Le site Koutammakou couvre une superficie approximative de 50.000 hectares et borde la frontière de la République sœur du Bénin sur 15 kilomètres environ.
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