En date du 24 janvier 2021, le Togo enregistre 3997 cas guéris, 590 cas actifs, 75 décès et 4662 cas confirmés avec le grand Lomé les régions des Savanes et de la Kara, les zones les les plus touchées par le coronavirus. Le président du conseil scientifique, Pr. Didier Koumavi Ekouévi s’est exprimé, d’après savoirnews.net, sur cette situation sanitaire qui prévaut dans le pays.
« On s’attendait à une augmentation de cas, puisqu’au cours des fêtes, il y a ce qu’on appelle des clusters et lorsque vous avez des clusters, cela veut dire qu’il y a beaucoup de contacts, qui peuvent devenir après des cas suspects voire des cas confirmés… Beaucoup de nos concitoyens ont voyagé, soit ils sont partis dans d’autres pays, soit ils sont revenus au Togo pour les fêtes. Donc plus vous dépistez, plus vous identifiez des cas », a expliqué Pr. Didier Koumavi Ekouévi.
Ces nouveaux cas peuvent également être liés au relâchement des mesures barrières : « la lassitude vis-à-vis de la maladie, qui dure trop… Il y a aussi une autre raison: c’est le déni de la maladie. Beaucoup de nos concitoyens ne croient pas à la maladie. Cela veut dire que lorsqu’ils présentent des signes en lien avec la Covid-19, ils restent à la maison. Or c’est une maladie qui est transmissible par voie aérienne », détaille-t-il. « Si la situation arrive à un point de non-retour, il faut aller vers des mesures beaucoup plus strictes », a averti le président du conseil scientifique.
Face à cette situation, le Conseil scientifique appelle à une « vraie remobilisation ». « Cette remobilisation peut passer par plusieurs actions. La première action vise à revoir complètement nos stratégies de communication. Nous avons certes communiqué sur la maladie, mais il faut maintenant tout décentraliser pour que les messages puissent toucher toute la population, jusqu’au niveau des quartiers. C’est vraiment important. Et cela passe vraiment par une vraie remobilisation des élus locaux des différentes villes », a-t-il souligné.
« Au niveau du conseil scientifique, nous essayons de proposer la solution la moins mauvaise. Et nous suivons de près, toutes ces augmentations pour savoir quand est-ce qu’il faut renforcer les mesures ou quand est-ce qu’il faut prendre d’autres mesures », a rassuré le président du conseil scientifique, Pr. Didier Koumavi Ekouévi.
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