La campagne électorale pour la présidentielle au Bénin vient d’être lancée. En lice, le président Patrice Talon s’est officiellement lancé dans la course le vendredi 15 janvier 2021.
« Alors qu’il avait déclaré n’être candidat qu’a un seul mandat, le chef de l’État souhaite renforcer la bonne gouvernance, qui aurait selon lui permis au pays d’acquérir des richesses. « La bonne gouvernance nous a permis d’avoir des richesses pour commencer à construire sérieusement notre pays, ce que la démocratie n’a pas amené, ce que les libertés n’ont pas suffi à amener », a déclaré Patrice Talon, selon l’AFP et africanews.com. Cette candidature à sa propre succession n’est ni plus, ni moins un revers, le premier que subit l’opposition.
Deuxième revers, le scrutin est également verrouillé, en amont, par une révision de la Constitution. Tout candidat doit être parrainé par 16 députés ou maires. Or, l’opposition ne dispose que de six maires alors que les dernières législatives se sont déroulés sans adversaires du parti au pouvoir. Cette révision constitutionnelle ne laisse pas assez de marge pour l’opposition qui est prise de revers.
Le scrutin présidentiel du 11 avril au Bénin s’annonce comme un casse-tête pour l’opposition, notamment le Front pour la Restauration de la Démocratie, coalition de l’opposition menée par l’universitaire Joel Aivo.
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