La multinationale de l’oligarque burkinabè, Mahamadou Bonkongou, PDG d’Ebomaf veut se diversifier et s’étendre, après ses preuves dans le BTP. Et le secteur bancaire semble être la préférence du patron du groupe Ebomaf qui veut acquérir l’Union togolaise de banque (UTB) et la Banque togolaise pour le commerce et l’industrie (BTCI), annonce l’agence « Afreepress. »
Selon le magazine Africa Intelligence, Mahamadou Bonkongou travaille actuellement au rachat de l’UTB et de la BTCI, deux banques encore sous le contrôle de l’Etat togolais.
C’est depuis 2017 que le groupe Ebomaf a fait ses premiers pas dans le secteur financier avec son entrée au capital (actionnaire majoritaire) de l’International Bank (IB Bank). Une banque qui de l’avis des observateurs, était au bord de la banqueroute il y a quelques années et qui a été sauvée in extremis grâce à ce rachat. « Aujourd’hui, elle fait partie des banques les plus rentables du Burkina Faso », précise le confrère.
Le processus d’acquisition de ces deux banques togolaises par Mahamadou Bonkongou, est en bonne voie, indiquent des sources proches du dossier, malgré la concurrence que lui fait Orabank qui rêve également d’avoir dans son giron, l’UTB et la BTCI.
La bonne entente qui existe entre le PDG d’Ebomaf et le gouvernement togolais, va probablement jouer en la faveur de ce premier. En effet, Mahamadou Bonkongou est présent au Togo dans le domaine des infrastructures depuis plusieurs années. Il est en charge de la construction de la route Lomé-Kpalimé (119 kms). Le marché est estimé à 214 milliards, explique le magazine Africa Intelligence.
Une analyse partagée par d’autres sources proches du dossier à l’instar de ce cadre du ministère de l’Économie et des finances, contacté par l’Agence de presse AfreePress et qui a requis l’anonymat.
« Mahamadou Bonkongou est en bonne position pour reprendre les deux banques. En premier lieu, il a l’avantage d’être un opérateur économique prospère et qui a déjà prouvé une bonne capacité managériale au niveau de ses entreprises. L’autre raison, c’est qu’il est d’abord un fils du continent africain et qu’il entretient de très bonnes relations avec les décideurs togolais », confie cette source.
Un autre avantage qui plaide en faveur du magnat des BTP, c’est qu’il travaille à racheter son concurrent Orabank.
Le confère précise que l’UTB et la BTCI qui sont depuis longtemps en attente de privatisation, pourraient donc se retrouver dans l’escarcelle du patron d’Ebomaf qui fait figure de vrai allié du Togo surtout pendant la période de la Covid-19.
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